©PHOTOPQR/LE PARISIEN ; Christophe Castaner secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement photographié dans son bureau au ministère des relations avec le Parlement à Paris le 25 juillet 2017 photo LP/Yann Foreix (MaxPPP TagID: maxbestof022239.jpg) [Photo via MaxPPP]

Christophe Castaner, 52 ans, est le prochain numéro un de La République en marche.

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Il ne croyait "pas une seconde que Macron puisse gagner la présidentielle". C'est pourtant son choix de le rejoindre en 2015 -année charnière dans sa propre carrière politique- qui a fait émerger Christophe Castaner comme une figure incontournable de la nouvelle politique française et du parti du président, dont il a officiellement pris la tête ce samedi, au "Conseil" à Lyon. Élu, sans suspense, par les membres de son jeune parti.

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De l'échec de 2015 au rebond avec Macron

Désigné volontaire par l'Élysée, dont il est le principal relais en tant que porte-parole du gouvernement, celui qui a été maire pendant 16 ans à Forcalquier dans les Alpes-de-Haute-Provence était surtout le seul candidat au poste de délégué général de La République en marche (LREM). Et sur quatre listes pour le bureau exécutif, toutes soutenaient l'actuel secrétaire d'État âgé de presque 52 ans.

Le parti Socialiste se retire pour le second tour des regionales en PACA

Le 6 décembre 2015, Christophe Castaner acte sa défaite du premier tour des régionales depuis son QG.

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Qui aurait cru à une ascension aussi fulgurante que tardive quand, en décembre 2015, Christophe Castaner -alors candidat pour le Parti socialiste en PACA- termine troisième au premier tour des élections régionales? Loin derrière la liste LR-UDI de Christian Estrosi, il se voit contraint d'abandonner pour faire barrage à la candidate FN en tête, Marion Maréchal-Le Pen.

LE PARTI SOCIALISTE ANNONCE UNE LISTE D'UNION DE LA GAUCHE POUR LES ELECTIONS REGIONALES 2015 DANS LES BOUCHES DU RHONE

En présence de plusieurs ténors du PS, le 25 septembre 2014 rue de Solférino.

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Ce rocardien de toujours s'estime alors lâché par la direction du PS: "Sans cela, je serais sans doute resté fidèle au parti." Sa décision de rejoindre Emmanuel Macron, au début comme rapporteur pour Bercy de la loi croissance, dite "loi Macron", ne relève alors pas tant de l'opportunisme que d'un ras-le-bol.

Campagne électorale

Christophe Castaner fait partie du premier cercle d'Emmanuel Macron. Les deux hommes trinquent ici au Vieux-Port de Marseille, lors de la campagne présidentielle en novembre 2016.

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"Je le fais parce que je pense qu'après cinq ans de frondeurs, de mollesse dans la majorité, les deux gauches irréconciliables sont au sein même du PS", précise-t-il.

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"Cacou" ou "type normal" du Sud-Est

Deux ans plus tard, malgré son spectaculaire envol politique au niveau national, le numéro un de LREM compte pourtant s'accrocher à ses racines locales. "Je veux rester un type normal, chez moi c'est obsessionnel", lâche l'ancien député des Alpes-de-Haute-Provence, qui a le contact facile et l'accent ensoleillé.

REGIONALES 2004

En mars 2004, alors maire de Forcalquier depuis trois ans, il se porte candidat PS aux régionales.

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Fils de militaire, Christophe Castaner décroche au lycée le bac (tardivement), mais pas seulement: le "petit Manosquin", parfois rebelle, y "rencontre une Forcalquiéraine" qu'il épouse, puis devient père de deux filles. Un personnage digne de Pagnol? "Une part de mise en scène" qu'il admet volontiers.

Politique

En juillet 2012, Manuel Valls visitant la ville du député-maire Christophe Castaner.

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"Il a été perçu à Paris comme le kéké, le cacou, il ironise là-dessus", décrypte un de ses mentors, l'ex-ministre Jean-Louis Bianco. Une image qu'il travaille, comme lors de son initiative à l'été 2016 de traverser à pied les 270km de sa circonscription, logeant chez l'habitant.

"Démarche politique" et coup de com', mais aussi quête "plus personnelle, pour retrouver le temps long".

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LREM, la poursuite d'enjeux nationaux

À la tête du premier parti de France, il a désormais la lourde tâche de raviver la flamme alors qu'un début de crise enfle. Avant son adoubement, une centaine d'adhérents ont claqué la porte, critiquant le manque de démocratie interne.

Un sondage Elabe soulignait mercredi un autre écueil à éviter: sept Français sur dix s'opposent à son éventuel maintien au gouvernement. L'Élysée sera contrainte de trancher rapidement.

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