Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

73 millions d’enfants de 5 à 11 ans contraints de travailler dans le monde

A l’occasion d’une conférence mondiale sur l’élimination du travail des enfants, l’Organisation internationale du travail alerte sur les difficultés à mettre fin à ce fléau.

Par 

Publié le 16 novembre 2017 à 16h53, modifié le 16 novembre 2017 à 17h50

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

A Jalandhar, en Inde, en septembre 2017.

Une fois encore, le constat est identique quand il s’agit d’éradiquer les formes extrêmes d’exploitation et d’inégalité sur la planète : la communauté internationale constate les progrès réalisés, mais on reste très loin de l’objectif. Ainsi en est-il du travail des enfants.

« Cent cinquante-deux millions d’enfants sont toujours victimes du travail des enfants, soit près d’un enfant sur dix dans le monde. Parmi eux, près de la moitié effectue des travaux dangereux. Nous devons reconnaître que les progrès ont été très inégaux », a déclaré le directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), Guy Ryder, en ouverture de la 4e Conférence mondiale sur l’élimination durable du travail des enfants, qui se tient à Buenos Aires du 14 au 16 novembre.

Dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD) de l’Agenda 2030, établi en septembre 2015, les Etats membres des Nations unies, les organisations d’employeurs et de travailleurs, ainsi que les organisations de la société civile sont encouragés à éliminer le travail des enfants d’ici à 2025 et le travail forcé, l’esclavage moderne et la traite d’êtres humains d’ici à 2030. A ces fins, les dirigeants des pays se sont engagés à « prendre des mesures immédiates et efficaces pour supprimer le travail forcé, mettre fin à l’esclavage moderne et à la traite d’êtres humains, à interdire et à éliminer les pires formes de travail des enfants, y compris le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats et, d’ici à 2025,à mettre fin au travail des enfants sous toutes ses formes ».

40 millions d’« esclaves modernes »

Et le constat n’est guère plus encourageant s’agissant du travail forcé. Selon les dernières estimations de l’OIT, quelque 40 millions de personnes sont « prises au piège de l’esclavage moderne », dont 25 millions s’agissant du travail forcé, et 15,4 millions concernant des mariages forcés. « Les objectifs ne sauraient être plus clairs, ni la triste réalité : si nous ne faisons pas plus et mieux, nous ne les atteindrons pas », met en garde M. Ryder.

Entre 2000 et 2016, le nombre d’enfants mis au travail est passé de 245 à 152 millions, soit quelque 100 millions en moins. Un progrès atténué par les difficultés à faire reculer le travail des plus jeunes : au cours des quatre dernières années, pour les 5-11 ans, la baisse a été infime, le chiffre passant de 73 millions à 72,6 millions.

C’est dans le monde agricole que le travail des enfants est le plus important, près des trois quarts (70,9 %), le secteur des services représentant 17,1 % de cette réalité, suivi par l’industrie, avec près de 12 %, beaucoup de ces « emplois » se retrouvant dans le secteur informel. Le plus grand nombre de ces jeunes de 5 à 17 ans se trouve en Afrique (72,1 millions), puis en Asie et dans le Pacifique (62 millions), dans les Amériques (10,7 millions), l’Europe et l’Asie centrale en comptant 5,5 millions.

Il vous reste 54.5% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.