Le lycée de Carquefou (44) a été construit et financé par la région des Pays de la Loire. Labellisé bâtiment à énergie positive, il emploie 100% d’énergies renouvelables. 

Accueillant ses premiers élèves depuis la rentrée 2017, l’établissement labellisé BEPOS  se distingue par sa maîtrise des déperditions de chaleur et sa faculté à produire plus d’énergie qu’il n’en consomme. Ses installations techniques comprennent un système innovant basé sur des panneaux photovoltaïques hybrides assurant la production d’électricité d’une part et contribuant d’autre part au chauffage des locaux grâce à deux pompes à chaleur eau/eau associées à des bâches stockant les calories « gratuites ».

Un système de refroidissement des capteurs photovoltaïques hybrides permettra un gain de rendement de 30%. Les calories récupérées seront stockées dans une cuve basse température de 600 m3 qui alimentera le préchauffage de l’eau chaude sanitaire et chauffera les locaux en mi-saison. Pour l’isolation, l’une des difficultés rencontrées par les équipes de Soprema entreprises a été d’atteindre et même dépasser la performance BEPOS. Pour ce faire, 2300 m² d’isolation en laine de verre ont été posés en deux couches de 100 mm pour une résistance thermique  R=6,20 m2K/W.

Mais d’après Cécile Trouvé, responsable du bureau d’études de l’agence nantaise de Soprema Entreprises : « Le défi le plus difficile à relever pour nos équipes a été sans nul doute celui de la cheminée thermique. En effet, la mise en œuvre pour assurer la continuité de l’étanchéité de l’enveloppe du volume chauffé au niveau des jonctions des façades avec le plancher et la toiture était particulièrement complexe car la zone n’était pas facile d’accès. » Par ailleurs, d’un point de vue architectural, les volumes singuliers se parent de panneaux de bardage métallique dans des dégradés de rouge, bleu et jaune-vert (21 couleurs pantone choisies au total pour les façades). Le lycée a été imaginé par l’agence d’architecture Forma et réalisé par les entreprises Sogea Atlantique et l’agence Soprema entreprises de Nantes.

Enfin, les 2700 m² de toitures-terrasses ont fait l’objet d’un traitement végétalisé de type Sopranature pour intégrer le bâtiment dans son environnement. Cécile Trouvé explique : « Cette technique par projection hydraulique des semis consiste à projeter une matrice fibrillaire végétale composée d’un support à base de fibres calibrées, de semences, de fragments de sedums, de fixateurs et d’amendements organiques et biostimulants. Elle permet notamment un enracinement rapide et robuste, un taux de couverture rapide et dense (100 % avant 1 an) et une répartition uniforme et précise du semis. »