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Insatisfaits de leur travail, les Français souhaitent majoritairement se reconvertir

64% des Français envisageant une reconversion n'arrivent pas à se lancer. 169432723/Burlingham - stock.adobe.com

Un sondage du groupe AEF révèle que neuf Français sur dix souhaiteraient se reconvertir ou se sont déjà reconvertis professionnellement. Une envie qui n'attend pas les années puisque 69% des moins de 30 ans y pensent déjà.

Alors que s'ouvre le salon de la reconversion professionnelle ce jeudi à Paris, un sondage* réalisé par le groupe AEF dévoile que 28% des Français se sont déjà reconvertis, soit plus d'un Français sur quatre. Ce changement d'horizon est généralement motivé par une des trois raisons suivantes: se rapprocher de ses valeurs, rebondir après un licenciement ou encore changer de poste par lassitude.

Deux tiers d'entre eux ont ainsi totalement changé de métier et 14% ont fait le choix de devenir indépendant. Autre enseignement à tirer de ce sondage, il apparaît que les cadres passent plus facilement à l'action quand il s'agit de reconversion. Un tiers d'entre eux s'est lancé, contre 23% de non-cadres.

Pour les sondés, être déterminé est indispensable pour aller au bout de sa reconversion. Viennent ensuite la «solidité du projet», l'accompagnement et la formation. Globalement, les résultats de ces reconversions sont positifs, le sondage indique que 85% des sondés se sentent plus épanouis ou ont un meilleur équilibre de vie depuis leur changement radical de vie professionnelle.

64% n'osent toujours pas franchir le pas, 8% n'y ont même jamais pensé

Il existe un cap majeur entre souhaiter se reconvertir et le faire vraiment. Prétextant souvent ne pas savoir par où commencer, 64% des Français envisageant une reconversion n'arrivent pas à se lancer. Les jeunes de moins de 30 ans sont les plus concernés par cette catégorie. Peu de temps après leur entrée dans le monde du travail, 69% d'entre eux souhaitent déjà réorienter leur carrière... sans pour autant s'en donner les moyens.

Enfin, seulement 8% des Français n'ont jamais songé à se reconvertir. Si 27% d'entre eux se sentent tout simplement épanouis dans leur métier, 49% sont immobilisés par manque d'imagination. Ils n'ont pas la moindre idée de la direction à prendre. D'autres encore estiment que le risque est trop élevé et que les démarches, notamment d'inscription à une formation professionnelle, sont trop compliquées.

L'acte II de la révolution sociale de la présidence Macron - la réforme de la formation professionnelle - vise notamment à simplifier ces procédures. En guise d'exemple, le congé individuel de formation (CIF) qui permet au salarié de s'absenter longuement de son travail pour suivre une formation tout en étant rémunéré, sera pleinement remplacé par le compte personnel de formation (CPF). Ce dernier, mis en place en 2015, simplifie le dispositif et crédite en nombre d'heures par année chaque employé souhaitant bénéficier d'une formation qualifiante ou diplômante.

* L'étude est menée sur un échantillon représentatif de 1000 actifs français, âgés de 18 ans et plus, dont: 689 personnes en emploi ; 51% de cadres, 45% de non-cadres et 4% d'autres statuts (autoentrepreneurs, artisans...) ; 70% de femmes et 30% d'hommes ; 80% du secteur privé, 20% du secteur public.

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Insatisfaits de leur travail, les Français souhaitent majoritairement se reconvertir

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211 commentaires
  • ROM1BA

    le

    Très bon article, merci !
    il est grand temps de devenir indépendant et trouver une sorte de liberté. l'entreprenariat vous permettra de retrouver goût au travail.
    Quelques articles intéressants sur https://www.entreprendreetchangerdevie.com/ pour ceux que ça intéresse.
    Romain

  • Acadiane

    le

    ce que ça soulève surtout, c'est le non sens qui se trouve dans de le travail, avec toujours plus de productivité, de stress, d'inhumanité..
    la génération X a accepté mais c'est la dernière
    celles qui viennent derrière la Y et la Z ne se soumettront pas, pour diverses raisons, et ils n'ont pas tort.

  • Karl Liebknecht

    le

    Nous sommes dans une société d'évaluation permanente, une dystopie britannique télévisuelle décrivait le monde de demain où chaque personne était évaluée par les autres avec des points smillés. En fonction des résultats votre situation changeait... Cet enfer de l'évaluation, par les sous chefs, les clients ou les audits, a conduit à la défiance entre salariés et employeurs. Si on analyse la raison de cette évaluation, on observe qu'elle est devenue une nécessité pour un capitalisme aux abois qui doit se maximiser sans cesse !

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