On connaissait la notion de non-assistance à personne en danger. Voici celle d'assistance à personne sans papiers. Une fonctionnaire de la ville de Liège vient ainsi de se voir convoquée par la police judiciaire. Ce qu'on lui reproche, c'est d'avoir porté assistance à une centaine de sans papiers. Des personnes qui occupent les bâtiments communaux du boulevard Sainte Beuve, dans le quartier de Burenville.
Essentiellement les femmes et des enfants
Ces sans papiers, ce sont essentiellement des femmes et des enfants. Et même si l'occupation est illégale, la ville de Liège n'a intenté aucune action, et le conseil communal a même décidé de stopper la procédure de vente des bâtiments en question.
Le bourgmestre se dit étonné de cette convocation
En sa qualité de président du conseil communal de Liège, le bourgmestre Willy Demeyer se dit surpris de cette convocation adressée par la police judiciaire à une fonctionnaire de la ville. Selon Willy Demeyer, cette fonctionnaire n'a fait qu'appliquer une décision politique prise à l'unanimité, par la majorité et par l'opposition liégeoise: "Je suis étonné parce que la ville n'a pas entamé d'action judiciaire en vue d'une expulsion. Notre fonctionnaire n'a fait que travailler dans le sens de ce que la loi lui demande et en conformité avec les instructions du conseil communal qui, à deux reprises, a demandé à ne pas vendre les bâtiments. Ce fonctionnaire a appliqué les décisions du conseil communal et n'a pas à être rappelé. C'est la raison pour laquelle j'ai déclaré que j'étais disposé à me rendre à la convocation afin d'expliquer le dossier et la teneur des débats aux agents de police judiciaire". Une convocation prévue le 1er décembre.
