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Les investisseurs américains en France sensibles à l'effet Macron

L'attractivité de la France vis-à-vis des entreprises américaines implantées sur son sol s'est nettement améliorée en 2017, montre le baromètre réalisé par la Chambre de commerce américaine en France.

Par Jean-Michel Gradt

Publié le 23 nov. 2017 à 12:24

« L'effet Macron » existe. Et il se mesure avec un baromètre ! Celui établi chaque année par la Chambre de commerce américaine en France et le cabinet de conseil américain Bain & Company indique que l'attractivité de la France vis-à-vis des entreprises américaines implantées sur son sol s'est nettement améliorée en 2017.

«Pour 9 répondants sur 10, l'action du président Emmanuel Macron facilite les investissements et améliore l'image de la France aux Etats-Unis», , qui en est à sa dix-huitième édition. Une étude réalisée auprès de 156 sociétés américaines implantées dans l'Hexagone.

En effet, 72 % des investisseurs américains tablent sur une évolution positive du contexte économique en France dans les trois ans à venir. Un résultat historiquement élevé puisqu'ils n'étaient que 49 % à faire un tel pronostic en 2016, 27 % en 2015 et 20 % en 2012. Et 80 % des investisseurs américains disent que le rythme des réformes de l'actuel gouvernement répond aux attentes et qu'il «permet de lutter contre la résistance au changement en France ».

«Ce sursaut d'optimisme, à la différence de l'année dernière, se traduit par une volonté de création d'emplois d'ici à 2020», notent les auteurs. Ainsi, plus d'une entreprise sondée sur deux (52 %) prévoit d'accroître le nombre de ses salariés.

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En tête des mesures du président Macron les plus plébiscitées figure la baisse de la fiscalité des entreprises. A l'opposé, 80 % des répondants trouvent la fiscalité tricolore « irritante » et la mesure la moins appréciée est le mécanisme de contrôle des investissements étrangers au niveau européen pour protéger les secteurs stratégiques et vérifier l'équité des conditions de concurrence.

La France n'est pas pour autant recommandée.

Reste que si l'aiguille du baromètre s'est redressée, elle n'indique pas encore le beau fixe. De fait, lorsqu'on demande à ces responsables s'ils recommanderaient la France à leurs homologues restés au pays mais qui cherchent une implantation à l'étranger, le résultat douche sensiblement les ardeurs.

«Malgré la baisse du nombre de détracteurs et l'augmentation significative du nombre de prescripteurs, le Netpromoter Score reste clairement négatif à -12 % », a commenté jeudi Marc-André Kamel, partner de Bain & Company et vice-présent d'AmCham France. On se consolera en notant que ce Netpromoter Score était négatif de 51 % dans le baromètre 2016.

Interrogés sur le Brexit, enfin, 38 % des répondants jugent que ses conséquences seront positives pour leur activité dans l'Hexagone. Toutefois, 91 % d'entre eux pensent que cette sortie de l'Union européenne ne les conduira pas à devoir transférer leurs entités britanniques vers la France.

Plus de 4.000 entreprises (ou filiales de sociétés) américaines sont présentes en France. Elles réalisent plus de 53 milliards d'euros de chiffre d'affaires et emploient près de 500.000 salariés.

Jean-Michel Gradt 

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