©PHOTOPQR/LA PROVENCE ; Mathieu Madenian, l'humoriste, présente son spectacle au Silo de Marseille. 

Marseille  le 29/04/2017 (MaxPPP TagID: maxpeopleworldtwo007626.jpg) [Photo via MaxPPP]

L'humoriste Mathieu Madénian, ici sur scène à Marseille en avril dernier, réagit aux propos tenus par Edwy Plenel par le biais de sa "carte postale".

PHOTOPQR/LA PROVENCE/MAXPPP

"Quelle semaine, pas vrai?". Mathieu Madénian, qui écrit chaque semaine une "carte postale" dans les colonnes de Charlie Hebdo, consacre celle de cette semaine à la guerre fratricide qui a opposé, ces derniers jours, Mediapart au journal satirique. L'humoriste français cite directement le patron de l'hebdomadaire, Edwy Plenel, qui a notamment accusé le journal de "faire partie d'une guerre contre les musulmans".

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"J'ai appris avec étonnement que j'étais en guerre contre les musulmans [...] Pour être franc, je ne me suis pas tout de suite rendu compte de la gravité de cette phrase", écrit Mathieu Madénian au début de sa carte postale, intitulée "Salut, mon Charlie!".

L'humoriste, qui aurait dû être présent dans les locaux de l'hebdomadaire le 7 janvier 2015 lors de l'attentat perpétré par les frères Kouachi, assure recevoir de nombreux messages "menaçant [son] intégrité physique". "Ces lettres de menace, ce n'est pas Edwy qui les a écrites lui-même. Non, lui, il a juste 'collé' les timbres...", poursuit l'artiste qui assure que "là, Edwy Plenel a fait fort".

"Si tu continues à écrire dans Charlie, c'est moi qui vais te tuer"

Pour expliquer la gravité de la situation, Mathieu Madénian donne divers exemples, tous introduits par l'expression: "Tu sais comment je l'ai su?". "J'ai reçu la menace de mort la plus flippante de toute ma vie. Celle de ma propre mère: 'Mathieu, si tu continues à écrire dans Charlie Hebdo, c'est moi qui vais te tuer'", raconte-t-il.

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Le deuxième exemple fourni par Mathieu Madénian concerne sa tournée qui a récemment fait escale dans le département de la Haute-Loire. "Quand tu joues dans un petit village près du Puy-en-Velay et que tu te retrouves dans ta loge avec la BAC, la gendarmerie, le GIGN, l'armée de l'air, la BRI [...], là, tu te dis: 'Aïe, il a dû se passer un truc!'". L'humoriste évoque enfin Paul, un enfant atteint d'une grave maladie qu'il avait cité dans une précédente carte postale. "Le petit Paul [...] m'a envoyé un SMS: 'Salut, Mathieu, apparemment tu risques de mourir avant moi...'".

Et l'artiste de conclure: "Monsieur Plenel, j'ai écrit un livre intitulé Allez tous vous faire enculer. Je galérais un peu pour écrire le tome II. Grâce à vous, c'est bon, j'ai trouvé l'inspiration. Merci".

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