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Elle est la première mairesse trans au Canada

La femme a été élue dimanche dans un petit village de la Montérégie

Julie Lemieux a décidé de briguer la mairie de Très-Saint-Rédempteur après avoir été conseillère municipale pendant quatre ans.
Julie Lemieux a décidé de briguer la mairie de Très-Saint-Rédempteur après avoir été conseillère municipale pendant quatre ans. Photo courtoisie


La première personne ouvertement trans à être élue à la mairie au Canada ne se trouve pas dans une grande métropole, mais dans un village de seulement 900 habitants.

Julie Lemieux est devenue la mairesse de Très-Saint-Rédempteur, en Montérégie, en récoltant 48 % des suffrages dimanche, soit 235 votes. Son adversaire, le maire sortant Jean Lalonde, a terminé en troisième position en obtenant 23 % des votes.

Tous les citoyens de cette localité située près de Rigaud rencontrés par Le Journal étaient parfaitement à l’aise avec le fait que leur mairesse ait déjà été un homme.

Marie-Paule Laliberté, une résidente de la rue des Hérons, raconte que Mme Lemieux lui a mentionné qu’elle était trans lorsqu’elle faisait du porte-à-porte.

«Mon conjoint et moi, on n’a pas de problème avec ça, assure la femme de 74 ans. D’ailleurs, on a voté pour elle, parce qu’on était d’accord avec ses idées.»

Durant sa campagne électorale, Julie Lemieux a notamment promis d’améliorer la communication entre les élus et les citoyens et d’augmenter le nombre de services pour les jeunes familles.

Charles St-Pierre, qui était aussi au courant de la transsexualité de la candidate au moment de voter, affirme ne pas avoir été influencé par cette réalité.

«Je pense que Mme Lemieux a des idées progressistes, et c’est pour ça que j’ai voté pour elle», explique le résident du chemin des Pommiers-Fleuris.

Julie Lemieux a décidé de briguer la mairie de Très-Saint-Rédempteur après avoir été conseillère municipale pendant quatre ans.
Marie-Pier Boisvert
Conseil LGBT
Photo courtoisie, Guillaume Bolduc

Peu de préjugés

La directrice générale du Conseil québécois LGBT, Marie-Pier Boisvert, se réjouit de l’élection de Mme Lemieux. Elle affirme ne pas être étonnée par le peu de préjugés que semblent entretenir les citoyens.

«Je dirais même que beaucoup de petites communautés sont très solidaires, souligne-t-elle. Ça fait en sorte que quand leurs membres vivent une réalité différente, ils vont avoir tendance à être des alliés naturels pour eux.»

De son côté, la nouvelle mairesse a refusé d’accorder une entrevue au Journal.

La femme de 45 ans a été conseillère municipale pendant quatre ans avant de devenir mairesse et s’est toujours présentée comme une femme devant les électeurs.

Cinquième au monde

Selon les recherches du Journal, Julie Lemieux serait la cinquième personne ouvertement trans à être élue à la mairie dans le monde.

Georgina Beyer serait la première à avoir réussi cet exploit, en devenant mairesse de Carterton, en Nouvelle-Zélande, en 1995.

Aux États-Unis, Stu Rasmussen a effectué deux mandats comme maire de Silverton, en Oregon, avant d’être élu pour un troisième mandat en 2008, cette fois comme mairesse.

Des femmes trans ont aussi accédé à la mairie en Angleterre et en Inde.

Récemment, le maire de la ville de New Hope, au Texas, a annoncé qu’il était devenu une femme. Toutefois, celle qui se nomme maintenant Jess Herbst (plutôt que Jeff Herbst), n’était pas ouvertement trans au moment de son élection en 2016.

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