Le président américain en compagnie d'anciens combattants amérindiens à la Maison Blanche le 27 novembre 2017

Le président américain en compagnie d'anciens combattants amérindiens à la Maison Blanche le 27 novembre 2017

afp.com/Brendan Smialowski

C'est à l'occasion d'une cérémonie en l'honneur de Navajos, enrôlés par l'armée américaine comme "code talkers" (décodeur-traducteur) pendant la Seconde Guerre mondiale, que le locataire de la Maison Blanche a fait cette digression.

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"Vous étiez ici longtemps avant nous. Même si nous avons une représentante au Congrès qui est - disent-ils - là-bas depuis longtemps. Ils l'appellent Pocahontas", a-t-il lancé, dans un silence gêné.

Donald Trump est coutumier des attaques contre Elizabeth Warren, qu'il surnomme "Pocahontas" en référence aux origines amérindiennes qu'elle revendique et dont il conteste l'authenticité.

"Il est profondément regrettable que le président des Etats-Unis ne puisse même pas mener à bien une cérémonie en l'honneur de ces héros sans lancer des insultes racistes", a déploré l'élue démocrate sur MSNBC.

Sarah Sanders, porte-parole du président américain, a défendu l'usage de ce surnom, jugeant "ridicules" ces accusations et réfutant le caractère raciste de ses propos. "Je pense que ce que la plupart des gens jugent offensant est le fait que la sénatrice Warren mente sur ses origines pour promouvoir sa carrière", a-t-elle lancé.

Durant la Seconde Guerre mondiale, l'armée américaine eut recours à des centaines d'Amérindiens de différentes tribus dont le dialecte ancestral servit de code de communication indéchiffrable par les ennemis. A l'époque, la prononciation et le vocabulaire des langues amérindiennes restaient en effet un mystère pour les Allemands et les Japonais.

Fin 2013, la Médaille d'Or du Congrès américain a été décernée à quelque 250 Indiens de 33 tribus, la plupart à titre posthume, pour leur rôle durant ce conflit.

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