MobilitéConduite autonome: les Suisses sceptiques
Une étude publiée mercredi montre qu'une majorité d'Helvètes craignent d'être véhiculés sans pilote au volant.
L'assistance technique pour la conduite d'un véhicule est très bien acceptée par la population suisse, selon une enquête. En revanche, seuls 25% des sondés approuvent les véhicules autonomes sans intervention, du moins temporairement, d'un conducteur.
Voitures autopilotées qui se garent toutes seules, systèmes intelligents de régulation du trafic: les Suisses ne sont pas vraiment prêts pour de telles solutions de mobilité futuristes. C'est ce que montre l'étude mandatée par l'association suisse des télécommunications (asut) et publiée mercredi.
Le sondage, le premier en la matière, fait la distinction entre conduite assistée et entièrement autonome. C'est-à-dire entre les véhicules automatiques où le conducteur reste dans l'habitacle et peut intervenir à tout moment d'une part, et les véhicules autonomes où l'intervention du conducteur n'est plus nécessaire et qui peuvent faire des trajets à vide.
Utilisation publique
La voiture entièrement autonome, encore méconnue, suscite des «craintes diffuses», constate l'asut. Si les répondants s'avèrent plutôt favorables à l'utilisation de cette technologie à des fins publiques, ils doutent en revanche de sa valeur ajoutée à des fins privées.
Ainsi, la majorité des personnes interrogées estime qu'une amélioration des transports publics dans les villes (telles que navettes urbaines) et dans les régions périphériques (tels que mini-bus dans les zones rurales) serait judicieuse. Elles sont moins emballées par l'idée de services partagés ou de bus scolaires sans pilote au volant.
Le principal avantage de la voiture autonome serait, selon les résultats de l'enquête, la mobilité des personnes âgées. En revanche, les pendulaires se déplaçant en transports publics pour pouvoir travailler pendant le trajet risquent de recourir davantage aux véhicules autonomes à l'avenir.
Davantage de bouchons
Pour ses promoteurs, le véhicule autopiloté combiné à une utilisation intelligente de données sur le trafic est censé contribuer à éviter une paralysie du trafic. Et partant, à rendre le système de transport plus durable et plus respectueux des ressources.
Or, les répondants craignent plutôt de voir davantage de véhicules autonomes, notamment à vide, se lancer sur les routes, avec pour conséquence de favoriser les embouteillages. Pour 69% des sondés, cet engorgement est un gros problème, qui pèse plus sur la balance que les avantages.
ats
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