Le CNRS utilise HoloLens pour rendre sa beauté originelle au buste d'Akhénaton

Difficile parfois de s'imaginer à quoi une pièce de musée pouvait ressembler des siècles voire des millénnaires plus tôt, lorsqu'elle a été créée. Pour mieux recontextualiser ces œuvres et reproduire le plus fidèlement possible leur aspect d'origine (s'agissant aussi bien de la forme géométrique que de la couleur des peintures), le CNRS a fait appel à Holoforge Interactive pour créer une application de réalité augmentée. A terme, la vision est de pouvoir proposer ce type d'expérience dans les musées.

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Le CNRS utilise HoloLens pour rendre sa beauté originelle au buste d'Akhénaton

Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) vient de dévoiler une expérience inédite de visualisation d'un buste antique augmentée par HoloLens. Elle est présentée au colloque "Restituer les couleurs : Le rôle de la restitution dans les recherches sur la polychromie en sculpture, architecture et peinture murale", qui se déroule à Bordeaux du 29 novembre au 1er décembre.

 

Parmi ses nombreuses missions, le CNRS travaille à la préservation du patrimoine mondial, qu'il soit moderne ou historique. Certaines de ses équipes ont notamment pour projet de reconsistituer des objets archéologiques et des œuvres d'art. Cette reconsistitution est à la fois géométrique et chromatique.

 

La réalité augmentée pour voir l'aspect d'origine des objets archéologiques

En effet, si tout amateur de musée a pu constater que les statues antiques sont souvent en mauvais état, il ne s'imagine pas toujours que certaines d'entre elles étaient peintes. C'est le cas pour l'art égyptien, et l'équipe Archéovision (UMS 3657 - SHS 3D) du CNRS a voulu le mettre en avant de manière spectaculaire en superposant l'aspect original de l'œuvre à son aspect délabré actuel. Elle a pour cela fait appel à Holoforge Interactive, un spécialiste bordelais de la technologie HoloLens de Microsoft. Ils ont créé une expérience autour du buste du pharaon Akhénaton qui permet à un observateur de l'examiner sous tous les angles.

 

"Jusqu’à aujourd’hui, la visualisation des reconstitutions était réalisée grâce à des technologies de projection comme les jeux de lumières sur les monuments : cette solution reste calibrée, plate et figée, l’observateur ne peut par exemple pas faire le tour de l’objet", a déclaré dans un communiqué Loïc Espinasse, ingénieur à Archeotransfert, le département transfert et valorisation d’Archeovision.

 

"Remonter le temps" pour aider les visiteurs à contextualiser les œuvres des musées

A terme, l'idée est de pouvoir proposer ce type de solutions à tous les visiteurs d'un musée afin de leur permettre de "remonter le temps" et de replacer sculptures, peintures ou gravures dans leur contexte historique, voire de suivre le travail de restauration qui a été effectué au fil des ans.

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