Les voyageurs du RER A et B seront dédommagés

Valérie Pécresse accède à la demande des voyageurs. Ils percevront entre 10 et 20 € en contrepartie des désagréments subis sur ces deux lignes.

 Privés de RER A pendant  trois jours, les usagers du RER A seront indemnisés, tout comme ceux du RER B
Privés de RER A pendant trois jours, les usagers du RER A seront indemnisés, tout comme ceux du RER B LP / Lucas Barioulet

    « Je fais tout pour que les opérateurs aient les moyens nécessaires d'investir pour rénover un réseau saturé et vétuste - ce sont 24 milliards qui sont prévus d'ici 2025 - mais nous devons aussi montrer plus de respect pour les voyageurs. » Et le respect, ça passe par un geste financier lorsque les voyageurs subissent de lourdes pannes. Valérie Pécresse (LR), la présidente de la Région et d'Ile-de-France Mobilités (ex STIF), nous annonce qu'elle va donc faire un chèque, mettant fin à un bras de fer qui durait depuis quelques semaines.

    Pour le RER A, les abonnés mensuels et annuels au Passe Navigo qui utilisent la ligne (sauf pour ceux qui se contentent de trajets Paris intra-muros) se verront rembourser 10 €. Pour les titulaires de la carte Imagine R, ce sera 5 €. Le tout en raison du préjudice subi les 30, 31 octobre et 1er novembre. Un ouvrier, qui travaillait sur le chantier du RER E (Eole) à la Porte Maillot, avait malencontreusement percé un tunnel du RER A. Bilan : plus aucun train entre La Défense et Auber...

    Pour le RER B, sauf pour les voyageurs Paris intra-muros, le dédommagement s'élèvera à 20 € (la moitié pour la carte Imagine R). En l'occurrence, il s'agit de répondre au préjudice subi pendant neuf mois en raison des travaux de la ligne 15 du Grand Paris Express.

    Après tous ces « désagréments », Ile-de-France Mobilités avait sollicité les opérateurs pour qu'ils remboursent les usagers. Mais la RATP et la SNCF avaient fermé la porte, estimant qu'elles étaient elles aussi victimes de ces dysfonctionnements. De fait, les « coupables » désignés, ce sont les maîtres d'ouvrages, à savoir SNCF Réseau pour l'incident sur le RER A et la Société du Grand Paris pour les perturbations sur le RER B.

    Valérie Pécresse a donc fini par trancher : elle accepte de faire un « geste commercial » qui bénéficiera à environ un demi million de voyageurs, comme le réclamait la FNAUT (Fédération nationale des usagers des transports). Mais elle fera en sorte qu'au final, ce soit la SGP et SNCF Réseau, « à l'origine de ces perturbations » qui prennent en charge ce surcoût. La présidente d'Ile-de-France Mobilités réclame en passant la mise en place d'un groupe de travail pour proposer, sous un mois, « des règles claires de dédommagement des voyageurs lorsque la qualité de service est insuffisante ».

    (*) Pour se faire rembourser, les titulaires des Navigo mensuels et annuels et d'Imagine R devront se connecter, à partir du 10 janvier prochain, sur le site mondedommagement.transilien.com.