Lexique de la blockchain et des crypto-monnaies

À l’occasion de la Digital Tech Conference qui aura lieu les 7 et 8 décembre à Rennes, nous avons décidé de nous intéresser tout particulièrement à la blockchain et aux crypto-monnaies. Nous vous proposons à cette occasion un lexique qui reprend plusieurs termes importants pour comprendre le sujet.

Altcoin : On parle d’altcoin ou de « alternative coins » pour désigner toutes les crypto-monnaies qui ne sont pas du bitcoin : Neo, Monero, Dash, Ripple, Ethereum… Il existe des centaines d’altcoins, les principales sont listées sur le site Coinmarketcap qui donne leur valeur, ainsi que les volumes d’échange.

Bitcoin : Le bitcoin est une monnaie électronique décentralisée créée en 2009 par un (ou des) développeur dont l’identité n’a jamais été révélée. Le bitcoin est un protocole et un réseau, mais aussi une monnaie qui permet d’effectuer des paiements sans passer par une institution financière. Sa valorisation est aujourd’hui de presque $10000 par bitcoin, pour une valorisation totale de $160 milliards. Il existe 21 millions de bitcoins qui sont créés grâce au minage.

Blockchain : La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations sécurisée, transparente et décentralisée. Elle contient un ensemble de transactions dont chaque utilisateur peut vérifier la validité. Il existe des blockchains publiques, ouvertes à tous, et des blockchains privées dont l’accès est restreint. Une blockchain publique peut être comparée à « un très grand cahier, que tout le monde peut lire librement et gratuitement, sur lequel tout le monde peut écrire, mais qui est impossible à effacer et indestructible. » (via Blockchain partner).

Clé publique : Cette ligne de code vous permet d’envoyer et de recevoir des crypto-monnaies. La clé peut prendre la forme de chiffres et de lettres, mais aussi d’un QR Code. C’est l’équivalent d’un code IBAN, mais pour s’envoyer ou recevoir des crypto-monnaies.

DApp: Les decentralized applications sont des applications open-source et décentralisées. Contrairement à une app qui fonctionne sur des serveurs centralisés, une DApp fonctionne en peer-to-peer, sur le réseau Ethereum par exemple.

Ethereum : L’Ethereum est une plateforme décentralisée qui permet aux utilisateurs de créer des smart contracts. La plateforme possède aussi sa monnaie, l’Ether qui est la seconde cryptomonnaie en termes de valorisation ($45,6 milliards).

Échanges : Les échanges sont les places de marché sur lesquelles vous pourrez échanger du Fiat contre des crypto-monnaies. Les échanges dollars (ou euros) contre des bitcoins peuvent se faire sur Kraken ou Coinbase par exemple. D’autres échanges comme Bittrex ou Binance vous permettent d’échanger des bitcoins contre n’importe quelle altcoin.

Fork : Un Fork est la création d’une version alternative d’une blockchain. On parle de soft fork quand les mises à jour de la blockchain sont mineures. Les anciens blocs restent compatibles avec les nouvelles règles.

Dans le cas d’un hard fork, s’il n’y a pas un large consensus entre les mineurs, 2 versions d’une chaîne cohabitent. Les nouvelles règles ne sont pas compatibles avec les précédentes. Le BitcoinCash est par exemple un « fork » du bitcoin (une version différente du bitcoin, qui n’obéit pas aux mêmes règles).

FOMO : « Fear of Missing Out ». On parle de FOMO quand des acheteurs ont peur de rater la coche lorsque le prix commence à décoller et achètent donc une crypto-monnaie. Cet achat fait monter le cours, ce qui entraîne encore plus de FOMO, et ainsi de suite.

FUD : Fear, Uncertainty, Doubt. On parle de FUD quand des discours dénigrent un projet ou une crypto-monnaie et contribuent à faire baisser son cours. Le FUD est parfois justifié (« la Chine va interdire les ICO »), mais il peut aussi être une façon de faire baisser les cours d’une monnaie.

Fiat : Le FIAT ou monnaie fiduciaire représente les devises classiques émises par des banques : Euros, dollars…

Hashrate : Le Hashrate détermine la puissance de calcul d’un mineur ou d’un réseau de minage.

ICO : Les ICO (Initial Coin Offering) sont un moyen pour un projet de lever des fonds en émettant des Tokens. Au lieu d’acheter des actions, on achète des Tokens qui peuvent par la suite être revendus (ou achetés) sur des échanges. Les ICO sont de plus en plus critiquées suite à de nombreuses arnaques.

Lightning Network : Le réseau Lightning est un réseau P2P de canaux de paiements, qui rend les transactions presque instantanées, à faibles coûts Concrètement cela permettrait de résoudre les problèmes de scalabilité du bitcoin (et autres crypto- monnaies), et de rendre possible son utilisation comme un véritable moyen de paiement. Contrairement aux idées reçues, le bitcoin est aujourd’hui difficilement utilisable pour payer, à cause de sa lenteur. Le déploiement de Lightning permettrait de résoudre ce problème.

Masternodes : Un Masternode est un serveur connecté au réseau qui réalise certaines tâches comme la validation des transactions. Pour posséder un Masternode, il suffit d’avoir suffisamment de tokens d’une monnaie qui propose ce système. Un possesseur de Masternode est rémunéré avec des tokens (la rentabilité est variable selon les monnaies).

Market cap : Le market cap (market capiatalization) représente la valeur totale d’une monnaie. Il est calculé en multipliant le prix d’un token, par le nombre de tokens en circulation.

Minage : Un « mineur » possède des machines connectées au réseau et effectue des opérations de calcul afin de traiter les transactions, sécuriser le réseau… Le minage est récompensé par la distribution aux mineurs de bitcoins ou d’altcoins. Le minage est aujourd’hui principalement effectué par des entreprises chinoises dans de véritables « fermes » avec une puissance de calcul gigantesque.

Proof of work : La Proof of Work (PoW) est le résultat du problème cryptographique à résoudre pour qu’une nouvelle information soit ajoutée dans un bloc. Ce résultat est difficile à obtenir et nécessite beaucoup de puissance informatique. En revanche, sa vérification est peu consommatrice de ressources ce qui peut être effectué par le plus nombre. Cette méthode de validation par preuve de travail est utilisée pour ajouter un bloc supplémentaire à la chaîne de blocs, chaque mineur du réseau doit réaliser des calculs coûteux en temps et en énergie afin de chiffrer l’ensemble des transactions d’un bloc ainsi que les transactions chiffrées de la chaîne de bloc précédente. Lorsque la solution est validée, elle est diffusée à l’ensemble du réseau. Le mineur ayant trouvé la solution est récompensé en monnaie nouvelle selon les modalités définies par le protocole de la crypto-monnaie.

Proof of stakes : La Proof-of-Stake (preuve d’intérêt) est une autre méthode de validation des blocs. Celle-ci est basée sur les avoirs (ainsi que leur temps de conservation) de la personne et se définit généralement par un pourcentage de création monétaire. C’est une méthode parallèle pour atteindre un consensus décentralisé et qui a l’avantage de consommer peu d’énergie.

Pump / Dump : On parle de pump quand la valeur d’une monnaie augmente fortement, et de dump lorsqu’elle baisse. Il existe des mécaniques « pump and dump » pour volontairement augmenter la valeur d’une monnaie en la manipulant.

Token : Un token ou jeton est l’unité de base d’une blockchain. Le token de la chaîne bitcoin est le bitcoin. Il est possible de créer des tokens qui ont leur propre valeur à partir d’une chaîne. C’est le cas de très nombreux projets basés sur la blockchain Ethereum. Les tokens sont l’unité transactionnelle et informationnelle sur une blockchain.

Satoshi : Un satoshi est la plus petite unité de valeur du Bitcoin (0.00000001 BTC). La plupart des crypto-monnaies sont échangés contre des bitcoins, et leur valeur est donc en satoshis plutôt qu’en Fiat.

Satoshi Nakamoto : C’est le légendaire et mystérieux inventeur du bitcoin. C’est aussi le fondateur du site bitcoin.org, et du forum bitcointalk, très utilisé par la communauté. On estime qu’il dispose d’une fortune d’un million de bitcoins.

Smart contract : Ce sont des programmes autonomes qui exécutent automatiquement les conditions et termes d’un contrat, sans nécessiter d’intervention humaine une fois démarrés.

Vitalik Buterin : Vitalik Buterin est un développeur russo-canadien né en 1994 qui est le co-fondateur d’Ethereum. Ces apparitions sont toujours remarquées, et on peut le comparer à un « Steve Jobs » de la crypto-monnaie.

Wallet : C’est un portefeuille qui permet de stocker ses crypto-monnaies sur un ordinateur, ou en ligne. Chaque monnaie peut avoir son propre wallet. Il existe aussi des périphérique de stockage physiques, particulièrement sécurisés. Vous pouvez aussi stocker vos crypto-monnaies sur les échanges en ligne. Mais vous prenez le risque de tout perdre en cas de hack ou de piratage de vos données…

Whales : On parle de Whales ou de baleines pour parler de personnes possédant une quantité importante d’une crypto-monnaie, à tel point qu’elle peuvent en manipuler le cours. Contrairement aux marchés financiers, les crypto-monnaies ne sont pas encore régulées, ce qui explique des pratiques illégales sur les marchés régulés.

White Paper : Un White Paper est le document qui présente un projet de ce blockchain ou de crypto-monnaie. Ces documents permettent de convaincre (ou non) les acheteurs potentiels d’investir dans un projet.

Plusieurs définitions de ce lexique sont inspirées de ressources utiles et d’excellente qualité telles que blockchainfrance.net ou le lexique de cryptoast.fr.

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2 commentaires
Commentaires (2)
  • Eric

    Merci pour cet excellent article et merci pour la découverte du site cryptoast.fr que je ne connaissais pas

  • D M

    Super pratique ce petit lexique de cryptomonnaies, parfait pour ceux qui débutent dans le monde du Bitcoin !

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