Le président Emmanuel Macron le 23 novembre 2017, à Versailles près de Paris

Le président Emmanuel Macron le 23 novembre 2017, à Versailles près de Paris

afp.com/ludovic MARIN

Depuis qu'il est à l'Elysée, Emmanuel Macron reçoit systématiquement les députés de la majorité appartenant à chacune des commissions de l'Assemblée. Ce lundi, c'était le tour des membres de la commission des affaires culturelles et de l'éducation. Devant quelque 70 personnes, le chef de l'Etat s'est livré à un procès très sévère des entreprises de ce secteur. Dénonçant la mauvaise gestion, le gaspillage, la médiocrité des programmes et des contenus, les relations malsaines entre l'audiovisuel et ses partenaires extérieurs (animateurs, producteurs, etc). Et il a surtout marqué les esprits en affirmant que l'audiovisuel public est "la honte de la République".

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Questionné par un député sur la question des fake news, il a répondu que les journalistes - ceux de l'audiovisuel comme les autres - n'ont pas fait le travail d'éthique nécessaire sur le sujet. Il a condamné le mode de nomination des présidents de ces entreprises par le CSA. Une fois nommés, les intéressés n'ont de compte à rendre à personne.

L'Élysée dément

Mais, en début d'intervention, il a souligné que la situation de l'audiovisuel ne pouvait se résumer ni à une question de personnes, ni à une question d'économies.

L'Élysée a par la suite démenti "formellement la phrase rapportée par l'Express", selon laquelle le chef de l'État assimile l'audiovisuel public à "la honte de la République." A la suite de notre article, Frédérique Dumas, membre de la commission des affaires culturelles, a quant à elle souhaité préciser dans quel esprit le président est intervenu devant les membres de la majorité de cette commission.

"Le chef de l'État estime que prendre le débat par le seul angle budgétaire n'est pas au niveau. Que la question de l'attractivité de l'offre, sujet essentiel, est occultée notamment l'offre au jeune public. Il a appelé les députés à se saisir de ce dossier et il a déplore les fuites et les faux débats qui l'entourent."

Puis elle poursuit: "Il (Emmanuel Macron) souhaite en particulier que nous travaillions dans l'esprit du rapport que nous venons de rédiger Beatrice Piron et moi (les deux députées sont rapporteuses pour avis des crédits de l'audiovisuel): prendre acte de la transformation déjà conduite par les entreprises du secteur, mais aller beaucoup plus loin face à l'accélération de l'évolution des usages." L'Express prend note des propos de Frédérique Dumas et maintient l'intégralité de ses informations.

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