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Transports

L'argument massue de la direction d'Air France pour refuser aux pilotes les augmentations qu’ils réclament

Les pilotes Air France lors d'une manifestation en 2014

Les pilotes Air France lors d'une manifestation en 2014 - Éric Feferberg - AFP

Les syndicats de pilotes du groupe souhaitent bénéficier d'une augmentation générale, après 6 années de gel. Le directeur général de la compagnie fait valoir dans un courrier cité par La Tribune que les évolutions dues à l'ancienneté ou aux changements d'appareils ont fait progresser leur rémunération de 12% en moyenne.

La direction d'Air France reste droite dans ses bottes. Les syndicats représentatifs des pilotes (le SNPL et le Spaf) réclament pour l'an prochain des augmentations généralisées pour l'ensemble des pilotes, alors que depuis 2011, ils n’ont rien obtenu en la matière.

Jugeant cette revendication injustifiée, le directeur général d'Air France Franck Terner a envoyé une lettre aux syndicats pour rappeler qu'en dépit de ce gel, les pilotes avaient clairement vu leurs salaires progresser en raison de plusieurs éléments de revalorisation, notamment l'ancienneté.

Salaire moyen à 200.000 euros bruts

"Entre 2012 et 2017, l'évolution de la rémunération moyenne des pilotes présents a été de + 9,1%, hors effet des cadences. Cette progression importante s'explique par l'évolution des classes, l'ancienneté et les changements de machine [le salaire d'un pilote est d'autant plus élevé que l'appareil qu'il dirige est grand] ou de spécialité (c'est-à-dire passer de copilote à commandant de bord", explique-t-il dans cette lettre révélée par la Tribune.

Franck Terner fait ainsi valoir que le salaire annuel moyen perçu par un pilote est passé entre 2012 et 2017 de 179.000 à 201.000 euros bruts soit 12% de plus. En prenant les pilotes qui ont été présent chez Air France sur l'ensemble de cette période (et donc en ne prenant pas en compte le salaire des nouveaux arrivants) la hausse de salaire a même augmenté de 18%, ajoute-t-il.

J.M. avec AFP