JUSTICEUn garde-frontière déclaré coupable d'avoir entraîné une fausse couche

Suisse: Un garde-frontière déclaré coupable d'avoir entraîné la fausse couche d'une mère syrienne

JUSTICELa justice suisse a estimé que la Syrienne avait fait une fausse couche après que le garde-frontière responsable de sa reconduite à la frontière lui a refusé une aide médicale…
Un garde-frontière suisse vu de dos lors d'un contrôle à n poste frontière. (image d'illustration)
Un garde-frontière suisse vu de dos lors d'un contrôle à n poste frontière. (image d'illustration) -  KARL MATHIS/AP/SIPA
20 Minutes avec AFP

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La justice militaire suisse a condamné ce jeudi à une peine de prison avec sursis un garde-frontière suisse ayant refusé une aide médicale à une réfugiée syrienne qui faisait une fausse couche durant son renvoi vers l’Italie.

Le garde-frontière a été reconnu coupable de lésions corporelles par négligence, de tentative d’interruption de grossesse et de violations répétées des prescriptions de service, a rapporté l’agence suisse ATS. Il a été condamné à une peine de prison avec sursis de six mois et à une amende avec sursis.

Elle voyageait avec son mari et un enfant de deux ans

Les faits remontent au 4 juillet 2014. Ce jour-là, un groupe de 36 réfugiés a été reconduit de Vallorbe, dans le Jura suisse, à Domodossola en Italie après avoir été remis aux gardes-frontières suisses par les autorités françaises.

La réfugiée syrienne faisait partie de ce groupe et voyageait en compagnie de son époux et d’un enfant de deux ans.

Elle a perdu son bébé dans le train retour pour l’Italie

Les réfugiés avaient été obligés de prendre place dans un bus afin d’être refoulés vers l’Italie. Durant le trajet, la femme enceinte de sept mois s’était plainte de douleurs au bas-ventre et de saignements. Elle avait ensuite perdu son bébé dans le train qui conduisait le groupe vers l’Italie. La justice suisse a estimé que la Syrienne avait fait une fausse couche car le garde-frontière, responsable de cette reconduite à la frontière, lui avait refusé une aide médicale.

Le médecin italien qui avait traité à son arrivée en Italie la femme enceinte avait déclaré à la télévision suisse SRF que « si cette femme avait reçu de l’aide en Suisse, ce malheur aurait pu être évité ».

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