Le rally des marchés d’actions mondiaux depuis le point bas majeur de mars 2009 est impressionnant, notamment à Wall Street, où le Dow Jones a gagné la bagatelle de 274% en moins de 9 ans. En parallèle, les taux d’intérêt à long terme sont à des planchers historiques, le rendement de l’emprunt d’Etat à 10 ans étant proche d’un plus bas de 145 ans aux Etat-Unis, tandis que ceux de plusieurs pays européens évoluent non loin de points bas pluriséculaires. Or, les taux évoluent à l’inverse des cours des obligations d’Etat, qui ont tendanciellement progressé depuis déjà plus de trois décennies, après les mesures mises en oeuvre par les banques centrales dans les années 80 pour combattre la stagflation (période marquée par une croissance décevante et une inflation assez élevée). Ainsi, tant les cours des actions que ceux des obligations ont connu une envolée impressionnante...

Sur une période de plus d’un siècle, c’est quasiment le plus long marché haussier pour les portefeuilles équilibrés composés à 60% d’actions et à 40% d’obligations d’Etat à 10 ans américaines, “porté par un contexte - dit ‘Boucles d’or’ - de forte croissance non inflationniste” et le soutien de la politique ultra-accommodante des autorités monétaires, relève Goldman Sachs. Le récent “marché haussier généralisé” a porté les niveaux de valorisation à des niveaux tendus, souligne la banque américaine.

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Le marché haussier actuel pour les portefeuilles équilibrés est presque le le plus long depuis 1900 (cliquez sur l'image pour agrandir)

(Source : GFD, Bloomberg, Goldman Sachs Global Investment Research) - Goldman Sachs

Une cherté historique des actions et des obligations...

Depuis 1900, les actions, les titres d’emprunts d’Etat et les obligations d’entreprises ont “rarement été aussi chères en même temps”, rapporte Goldman Sachs. En effet, si les actions et les obligations étaient plus chères que maintenant lors de la bulle technologique de la fin des années 90, les titres d’emprunts d’Etat étaient alors attractifs. Le niveau actuel global de valorisation est plus comparable à celui de la fin des années 20 - quand la spéculation des Années folles tirait à sa fin, avant le krach de 1929 et la Grande dépression des années 30 - et à celui de l’âge d’or des années 50, pendant les 30 Glorieuses.

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Tant les actions (en bleu foncé) que les obligations d'Etat (en orange) ou d'entreprises (en bleu clair) sont historiquement chères. Leur valorisation moyenne (en gris) atteint un record depuis 1900. (cliquez sur l'image pour agrandir)

(Source : Shiller, Goldman Sachs Global Investment Research) - Goldman Sachs

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… qui se traduit par des perspectives désormais dégradées, pour les investisseurs

Hélas, “toutes les bonnes choses ont une fin”, rappelle Goldman Sachs, qui rappelle qu’un marché baissier sera à terme inévitable. “Les valorisations élevées limitent le potentiel de gain sur les actifs” et se traduisent par une certaine “asymétrie négative”, à savoir “de moindres espoirs de plus-values, pour un risque baissier accru”.

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Si la banque estime que le scénario d’une faible rémunération globale (plus-values, dividendes et coupons) pour un portefeuille d’actions et d’obligations est plus probable que celui d’un marché baissier - “du moins à court terme” -, elle juge que le risque de pertes significatives a augmenté, tant sur le front des actions que sur celui des obligations. Si la croissance économique devait subir un choc et/ou si l'inflation et les taux d’intérêt devaient bondir, ce scénario plus sombre pourrait notamment se concrétiser, estime Goldman Sachs.

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Depuis 1900, la banque a relevé 22 records de pertes (entre le pic et le creux majeurs) d’amplitude supérieure à 10% sur un portefeuille diversifié composé de 60% d’actions américaines et de 40% d’emprunts d’Etat. En moyenne, la contre-performance est ressortie à 26%, pour une durée de 19 mois. Vous voilà prévenu…

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En 117 ans, il y a eu 22 pertes maximales de plus de 10% sur un portefeuille diversifié (cliquez sur l'image pour agrandir)

(Source : Datastream, Haver Analytics, GFD, Goldman Sachs Global Investment Research) - Goldman Sachs

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