L'entrée à la centrale nucléaire de Fessenheim, dans l'est de la France, le 10 janvier 2017

L'entrée à la centrale nucléaire de Fessenheim, dans l'est de la France, le 10 janvier 2017.

afp.com/Sebastien Bozon

Soulagement pour les opposants à la centrale nucléaire de Fessenheim. Dans une rubrique de son site consacrée aux indisponibilités planifiées de ses moyens de production, EDF vient d'annoncer que ses deux réacteurs d'une capacité de 880 mégawatts chacun ne produiraient plus rien à partir du 1er janvier 2019.

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L'arrêt de la plus vieille des centrales nucléaires en activité se voit ainsi programmé, sept ans après que François Hollande se soit engagé à fermer ce symbole du programme nucléaire français. Selon Reporterre, cette fermeture avait déjà été annoncée aux salariés en novembre par le directeur de la production d'EDF.

Une date de fermeture révisable

Mais les 800 salariés pourraient toutefois bénéficier d'un sursis. Au chapitre "Informations complémentaires" de son annonce, EDF précise que la date de fermeture de la centrale devra coïncider avec la date de l'entrée en fonction de l'EPR de Flamanville, comme l'a exigé son conseil d'administration. La loi de transition énergétique autorise en effet EDF à avoir une capacité de production de 63,2 gigawatts, et les 1600 mégawatts de Flamanville doivent prendre le relais des deux réacteurs de Fessenheim.

LIRE >> Comment EDF a sauvé (pour l'instant) la peau de Fessenheim

L'Autorité de sûreté nucléaire a validé la cuve de Flamanville malgré certains défauts, ce qui donne du crédit à l'hypothèse d'une mise en service fin 2018. Mais le chantier a déjà connu beaucoup de retards: Flamanville devrait ouvrir en 2012. EDF garde la possibilité de réviser son calendrier, qui reste prévisionnel.

Selon le ministre de Transition écologique Nicolas Hulot, Fessenheim doit fermer "dans le quinquennat", ce qui laisse jusqu'à 2022. Les anti-Fessenheim ne pourront vraiment se réjouir qu'au moment où l'électricien fera sa demande d'abrogation de l'autorisation d'exploiter la centrale, ce qui est prévu six mois avant le démarrage de Flamanville.

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