Parents, vous préférez un garçon ou une fille ?

85 % des futurs parents choisissent aujourd'hui de connaître le sexe de leur bébé pendant la grossesse. Ce n'est pas un hasard.

Plus les parents sont diplômés et plus ils souhaitent avoir une fille.
Plus les parents sont diplômés et plus ils souhaitent avoir une fille. GETTY IMAGES/CULTURA RF/DENKOU IMAGES

    La vingtième semaine de grossesse et son échographie arrivent et, avec elles, la fameuse question : « Voulez-vous connaître le sexe de bébé ? » La réponse est oui pour plus de 85 % des futurs parents, selon une récente étude de l'Ined (Institut national d'études démographiques), exposée au moment des 4es Rencontres de la démo. Ce résultat nous vient de travaux présentés par la chercheuse Olivia Samuel, intitulés « Les parents préfèrent-ils avoir une fille ou un garçon ? ».

    Une façon de se projeter dans l'avenir

    Les conditions dans lesquelles se déroulent la grossesse et l'arrivée d'un enfant se sont radicalement transformées au cours du temps. En France, le diagnostic prénatal du sexe du fœtus s'est généralisé, révélant une préoccupation majeure des parents pour connaître au plus tôt le sexe de leur futur bébé. « Je voulais me préparer au mieux à son arrivée et ça commençait par savoir si j'attendais Amandine ou Léo », précise Laura, qui n'a pas envisagé « une seconde garder la surprise ». « C'était une façon de me projeter dans la relation à venir, de l'imaginer grandir et accessoirement de savoir comment nous allions décorer sa chambre », développe la maman, qui a donné naissance à ce premier enfant en 2013. Alors ? Fille ou garçon ? « Ce fut Amandine et ça tombait bien, je souhaitais plutôt avoir une fille. Mon conjoint aussi, d'ailleurs. Ça me rassurait. Je me disais que je saurais mieux m'en occuper puisque je savais comment ça marchait, une fille. »

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    Elle n'est pas la seule. Chez les femmes qui ont reconnu avoir eu une préférence lors de leur grossesse, elles étaient plus nombreuses à avoir appelé de leurs vœux une fille (25 %) plutôt qu'un garçon (20 %). En revanche, le papa d'Amandine n'est pas très représentatif puisque les messieurs qui ont avoué une inclination préféraient un petit gars (23 %). Pour le premier-né, en tout cas. Lorsqu'un frère ou une sœur est déjà là, les désirs au moment d'une nouvelle grossesse se tournent alors vers l'autre sexe.

    Pas représentatif, le papa d'Amandine ? En fait, si. Car plus les parents sont diplômés (et ceux d'Amandine sont ingénieurs), plus ils aspirent à avoir une fille. Fini l'historique préférence marquée pour la naissance d'un garçon, en particulier un aîné, bien connue dans les sociétés patriarcales ? Cette exploitation des données de l'enquête Elfe (Enquête longitudinale française depuis l'enfance), dans laquelle les pères et les mères ont été interrogés, montre toutefois que la plupart des parents restent indifférents au sexe de leur futur enfant. Curieux, oui, mais pas déçus, quel que soit le choix de la nature.