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Au Venezuela, les principaux partis d’opposition menacés d’exclusion de la présidentielle

La décision du président Nicolas Maduro intervient après leur boycott des élections municipales, dimanche, marquées par une faible participation.

Le Monde avec AFP

Publié le 11 décembre 2017 à 02h08, modifié le 11 décembre 2017 à 08h10

Temps de Lecture 2 min.

« Tout parti qui n’a pas participé aujourd’hui et qui a appelé au boycott des élections [municipales] ne peut plus participer [à une élection] », a déclaré Nicolas Maduro en conférence de presse, évoquant la présidentielle en 2018. Ainsi, le dirigeant vénézuélien, qui briguera un second mandat, menace les principaux partis d’opposition vénézuéliens, qui ont boycotté le scrutin municipal dimanche 10 décembre, de « disparaître de la carte politique ». Pour lui, il s’agissait d’un « critère de l’Assemblée nationale constituante », intégralement composée de partisans du chef de l’Etat.

En l’absence des trois principaux partis d’opposition, ceux de Henrique Capriles, Leopoldo Lopez et Henry Ramos Allup, son parti a dominé cette élection. « Nous avons gagné plus de 300 mairies du pays, sur les 335 », contre 242 actuellement, a déclaré le dirigeant socialiste lors d’un meeting organisé à Caracas face à ses partisans.

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La journée a été marquée par une participation faible : 47,32 %, soit 9 139 564 votants, selon Sandra Oblitas, la vice-présidente du conseil électoral national. Les élections municipales sont généralement peu populaires, et en 2013 seulement 42 % des électeurs s’étaient déplacés.

Des résultats retardés

Après la colère, au printemps, avec trois mois de manifestations exigeant le départ du président Maduro, lesquelles ont fait 125 morts, l’heure semble être au découragement dans le pays, face à une crise économique, qui provoque de graves pénuries d’aliments et de médicaments, et à une inflation galopante, attendue à plus de 2 300 % en 2018 par le FMI.

Près de 20 millions de Vénézuéliens étaient appelés aux urnes pour élire les maires de 335 villes pour quatre ans. Actuellement le PSUV en gouverne 242, et l’opposition 76 seulement, le reste étant aux mains d’indépendants.

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L’opposition ne rassemble pas

L’opposition déçoit également. Deux ans après sa victoire historique aux élections législatives, où elle avait remporté pour la première fois depuis 1999 la majorité au Parlement, elle se déchire entre partisans du dialogue et adeptes d’une ligne plus dure.

La coalition, la Table de l’unité démocratique (MUD), peine à se remettre de sa gifle électorale aux régionales d’octobre, largement remportées par le camp présidentiel malgré les nombreuses accusations de fraudes. Les opinions négatives à son égard ont grimpé de 46,1 à 65,7 %, selon un sondage Venebarometro réalisé entre octobre et novembre, pendant que la popularité du président Maduro remontait de 24,4 à 31,1 %.

La MUD se rend compte aussi qu’aucune stratégie – confrontation dans la rue ou négociation – ne semble ébranler le chavisme, qui garde la mainmise sur la quasi-totalité des institutions. Emblème de cette hégémonie : l’Assemblée constituante, aux pouvoirs très étendus, a confisqué ceux du Parlement, unique instance contrôlée par l’opposition. Les maires élus dimanche devront d’ailleurs, pour pouvoir exercer leur mandat, prêter allégeance devant cette institution, rejetée par une grande partie de la communauté internationale.

Le Monde avec AFP

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