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La Ligue algérienne des droits de l'Homme : «le pouvoir veut museler toutes les voix discordantes»

Le pouvoir algérien veut museler toutes les voix discordantes et tous les témoins gênants, à savoir la société civile et les médias autonomes, en contradiction flagrante avec ses engagements internationaux à respecter les droits de l'Homme, a affirmé vendredi le vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme, Saïd Salhi.

La Ligue algérienne des droits de l'Homme : «le pouvoir veut museler toutes les voix discordantes»
Selon la Ligue algérienne des droits de l'Homme, le gouvernement annonce une batterie de mesures et politiques antisociales et contre les libertés publiques et démocratiques seuls leviers pour la société pour se défendre. Ph. Reuters

Dans un entretien publié par «Le Matin d’Algérie», le vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme, Saïd Salhi, a dénoncé l’interdiction de célébrer la Journée mondiale des droits de l’Homme, ainsi que le recul des libertés et les attaques presque systématiques contre tout ce qui touche aux droits humains et aux personnes qui les défendent en Algérie. «Interdire à une organisation des droits humains de célébrer la Déclaration universelle des droits de l'Homme est absurde», déplore-t-il. Il fait observer à cet égard que «les défenseurs et journalistes, blogueurs étant en première ligne, sont une cible de choix». Le gouvernement annonce d'ores et déjà une batterie de mesures et politiques antisociales et contre les libertés publiques et démocratiques seuls leviers pour la société pour se défendre.

«Au-delà de l’interdiction de célébrer l’anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948, nous prenons acte de l’acharnement de l'administration contre la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme qui reste encore un témoin gênant, qui met au grand jour toutes les violations des droits humains et toute l'ambivalence de la politique gouvernementale qui dans la pratique prend à contre-sens ses engagements et ses discours», souligne le vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme. Il a de même indiqué que l'horizon en Algérie n'augure pas de bonnes choses, compte tenu de la situation générale inquiétante sur le plan politique et social, des libertés et des droits, notamment les droits sociaux économiques. «Le gouvernement a pris des engagements au sujet des libertés de réunion et d'association et il est tenu de les respecter. Nous allons continuer à mettre à nu ces pratiques et le double langage et nous confondrons à chaque fois le gouvernement à ses engagements et au droit», dit-il, ajoutant que «l'ère de la dictature est révolue et que le peuple algérien et les militants sauront se défendre».  

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