Marcel Duchamp : “Le grand ennemi de l'art, c'est le bon goût”

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Marcel Duchamp : “Le grand ennemi de l'art, c'est le bon goût”

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Fontaine par Marcel Duchamp
Fontaine par Marcel Duchamp
- Wikimedia Commons

"Artiste de l’optique", ses tableaux, ses fresques, ses objets, décomposent avec une joie provocante, le mythe de la fin de l’art.

Rebattre les cartes de l’héritage duchampien, c’est ce que fait depuis le début des années 90 l'atiste Philippe Mayaux, dont le travail tourne et contourne les leçons de Duchamp avec une liberté et une insolence que celui-ci n’aurait pu désavouer. Et ne pas oublier qu'"on peut aussi bien réfléchir avec l’œil qu’avec le cerveau".

Depuis Courbet, on croit que la peinture s'adresse à la rétine ; ça a été l'erreur de tout le monde. Le frisson rétinien ! Avant, la peinture avait d'autres fonctions ; elle pouvait être religieuse, philosophique, morale. Si j'ai eu la chance de pouvoir prendre une attitude antirétinienne, malheureusement ça n'a pas changé grand chose ; tout le siècle est complètement rétinien, sauf les surréalistes qui ont un peu essayé d'en sortir. Et encore ils ne s'en sont pas tellement sortis ! Breton a beau dire, il croit juger d'un point de vue surréaliste, mais au fond c'est toujours la peinture au sens rétinien qui l'intéresse. C'est absolument ridicule. Il faudrait que ça change, que ça ne soit pas toujours comme ça. "Entretiens avec Pierre Cabanne", Marcel Duchamp

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Un entretien du cycle "L’Atelier de rencontres", enregistré en 2014.

Philippe Mayaux, artiste, Prix Marcel Duchamp 2006.

Une vie, une oeuvre
59 min