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Police-Justice

Une élue de Liévin condamnée à 18 mois ferme pour le harcèlement du père d'une victime du 13-novembre

Le tribunal d'Orléans (illustration)

Le tribunal d'Orléans (illustration) - GUILLAUME SOUVANT / AFP

Une conseillère municipale de Liévin dans le Pas-de-Calais a été condamnée ce mardi à 24 mois de prison dont 18 mois de prison ferme, entre autres, pour avoir harcelé le père d'une victime de la tuerie du Bataclan.

Le tribunal correctionnel de Béthune a condamné ce mardi une élue du Conseil municipal de Liévin, dans le Pas-de-Calais, pour avoir harcelé, entre autres, le père d'une victime de la tuerie du Bataclan du 13 novembre 2015, signale France 3 Hauts-de-France. En plus de la perte de ses droits civiques, elle écope ainsi de 24 mois de prison dont 18 mois de prison ferme, devra payer 5.000 euros de dommages et intérêts et 1.000 euros de couverture de frais de justice au père de famille endeuillé qu'elle a accablé, Patrick Jardin. Ce dernier n'a jamais compris l'origine de la malveillance de la conseillère municipale, précisant qu'il ne la connaissait pas, pas plus que ne la connaissait sa fille assassinée par les terroristes. 

Quelques jours seulement après que Patrick Jardin a perdu sa fille, Nathalie, régisseuse lumières dans le monde de la musique, il commence à recevoir les appels d'une femme prétendant être "Lou Sirkis, nièce de Nicola Sirkis, chanteur du groupe Indochine". "Elle m’a appelé pour me raconter que ma fille était homosexuelle, qu’elle avait été violée et qu’elle était enceinte au moment de l’attentat", a retracé Patrick Jardin auprès de France 3 Hauts-de-France. Rien n'est vrai dans ces assertions. "À travers ce qu’elle disait, elle voulait me faire comprendre que j’étais passé à côté de la vie de ma fille", a-t-il expliqué. 

L'accusée n'était pas présente 

Elle ne s'arrête pas là. Assurant à Facebook être la cousine de Nathalie, elle obtient l'accès au compte de la défunte sur le réseau social et télécharge une photo avec laquelle elle veut faire du tort à Patrick Jardin: "Elle a récupéré une photo de Nathalie après une chute à vélo, où elle avait le visage tuméfié. Et elle racontait que c’est moi qui lui avait fait ça." Il dépose plainte en 2015 et la police identifie et interpelle la responsable en 2016. 

Patrick Jardin, 63 ans, qui a renoncé à son activité professionnelle à cause de ces méfaits, n'était pas le seul plaignant. il était accompagné d'autres personnes également harcelées par l'accusée. Cette dernière n'avait pas cru bon de comparaître et n'était même pas représentée par un avocat. 

Robin Verner