Au lendemain de l’élection du 12 décembre, les débats politiques seront sans fin. On parlera des gagnants et des perdants, de la stratégie qui a permis au démocrate Doug Jones de l’emporter. Certains seront obnubilés par les répercussions de ce scrutin sur le Sénat, la réforme fiscale, la Cour suprême, le droit à l’IVG et la situation politique en Alabama.

Mais ce n’est pas vraiment ce qui m’intéresse aujourd’hui. Ce n’est pas le message que j’entends aujourd’hui.

Car, au cours des quatre dernières semaines, j’ai discuté avec des femmes qui se sont livrées à moi, qui voient dans le mouvement #Metoo [“moi aussi”, le hashtag lancé après l’affaire Weinstein] l’aube du changement, qui saisissent l’occasion de parler de choses qu’elles ont longtemps gardées pour elles.

Pas celles qui ont accusé Roy Moore. Mais des femmes qui avouent avoir été violentées par pères et frères, et qui veulent simplement que quelqu’un le sache. Car s’ouvrir leur permet de ne pas craquer.

Certaines racontent qu’elles ont été courtisées par des hommes en position d’autorité alors qu’elles étaient mineures. Elles racontent qu’elles ont regretté