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Bordeaux : cinq femmes veulent bénéficier du parcours de sortie de la prostitution

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Cinq femmes qui se prostituent dans la métropole bordelaise attendent de pouvoir bénéficier du parcours de sortie de la prostitution depuis 5 mois. Un parcours peu connu, prévu par la loi sur la prostitution d'avril 2016. Un colloque était organisé vendredi pour discuter des enjeux de cette aide.

L'association IPPO estime à 600 le nombre de prostituées dans la métropole bordelaise.
L'association IPPO estime à 600 le nombre de prostituées dans la métropole bordelaise. © Maxppp - MaxPPP

Condition sine qua non pour bénéficier du parcours de sortie de la prostitution : s'engager à ne plus se prostituer. C'est ce qu'ont promis 5 jeunes femmes originaires du Nigéria, en attente de réponse depuis juillet de la part du préfet de la Gironde. 

Dans la métropole de Bordeaux, l'association IPPO (Information, prévention, proximité, orientation), présente au colloque sur la prostitution à Bordeaux ce vendredi,  rencontre chaque année environ 600 prostituées. "90% sont des femmes et 92% sont étrangères. La plupart viennent du Nigéria", selon la directrice de l'association, Anne-Marie Pichon. 

Souvent, elles n'ont pas de papiers d'identité car leurs proxénètes les ont confisqués. Or, pour travailler en France et obtenir un logement, il faut pouvoir justifier de son identité. C'est ce que permet, entre autres, le parcours de sortie de la prostitution : une aide de 330 euros par mois et un titre de séjour de 6 mois. 

Les prostituées françaises peuvent elles aussi bénéficier de ce parcours et de la possibilité de suivre une formation, ainsi qu'une aide pour trouver un logement. 

Une aide financière, un titre de séjour et une formation

Cinq Nigérianes en ont fait la demande en juillet dans la métropole de Bordeaux. C'est le préfet de la Gironde qui doit donner son accord final. Mais, depuis 5 mois, pas de réponse.  Et avec l'arrivée du nouveau préfet, les délais risquent d'être encore plus longs. 

En attendant, une de ces femmes loge chez une amie. Les quatre autres sont hébergées dans un foyer et reçoivent chaque jour des colis alimentaires. "Ca commence à devenir compliqué pour elles, elles téléphonent régulièrement pour savoir s'il y a une réponse sur leur dossier", relate Anne-Marie Pichon, directrice d'IPPO. 

Dans la Vienne, une jeune femme de 21 ans a pu bénéficier du parcours de sortie de la prostitution. Elle s'est engagée à ne plus se prostituer. Elle apprend le français et cherche à devenir coiffeuse. 

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