[Le Koob de la semaine] "L'homme inutile" de Pierre-Noël Giraud, une réflexion passionnante sur les inégalités
Chaque semaine, Koober propose en exclusivité aux lecteurs de L'usine nouvelle le résumé d’un ouvrage sélectionné par leurs soins conjoints. "L’Homme inutile : du bon usage de l’économie" de Pierre-Noël Giraud est proposé cette semaine !
Les vrais exclus de notre société, les authentiques laissés pour compte, sont ceux que Pierre-Noël Giraud appelle les “hommes inutiles”, concept qui a donné le titre à l'essai qu'il a publié chez Odile Jacob. Cela désigne tous ceux, en d’autres termes, qui ne trouvent pas à s’employer dans notre système économique.
Des chômeurs de longue durée aux paysans sans terre, des abonnés aux aides sociales aux travailleurs précaires, cette catégorie de personnes réunit un nombre toujours croissant d’individus. C’est pourquoi l’inutilité constitue la pire des inégalités, car elle enferme dans un cercle vicieux dont il est extrêmement difficile de sortir.
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Des politiques économiques à revoir
Pour l’auteur, dès lors, le but principal de toutes les politiques économiques devrait être d'oeuvre pour la disparition des hommes inutiles... de leur redonner le sentiment de leur utlité. En effet, dans cet essai, Pierre-Noël Giraud, met un pont d’honneur à remettre en cause les mécanismes économiques en place aujourd’hui au niveau mondial. Il constate l’inadéquation des modèles économiques à la compréhension de leurs effets, et notamment leur incapacité à prendre en compte les imperfections des marchés.
Appelant à faire un “bon usage de l’économie”, Pierre-Noël Giraud propose un modèle original des dynamiques de l’emploi à l’œuvre entre territoires, en s’appuyant sur la célèbre distinction entre emplois “nomades” et “sédentaires” : les nomades sont les emplois qui peuvent être localisés n’importe où dans le monde, les sédentaires étant liés à l’activité d’un territoire en particulier.
Une rupture sociale profonde
L’émergence des emplois nomades avec la mondialisation fait diminuer les emplois sédentaires. Ce sont donc ces sédentaires en situation précaire qui tombent ainsi dans ce piège de l’inutilité, et une rupture sociale très profonde se creuse.
En lisant en intégralité le résumé sur Koober (En cliquant ici, vous accèderez à un résumé complet), vous apprendrez que la pire de toutes les exclusions sociales est l’inutilité économique de ceux qui ne trouvent pas à s’employer. Vous apprendrez aussi :
- qu’il existe un nouveau modèle d’emplois “nomades” ou “sédentaires” ;
- que conserver les rendements et céder les risques est la tentation de tous les financiers ;
- que la réduction des inégalités reste à l’ordre du jour ; - que de nouvelles règles du jeu internationales sont nécessaires pour réduire l’inutilité économique ;
- que l’inutilité répond à un double critère ;
- qu’il peut paradoxalement exister une inutilité heureuse.
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