UDI : Les Centristes d'Hervé Morin claquent la porte

La formation politique, principale composante de l'UDI, souhaite recouvrer sa liberté vis-à-vis d'un parti qui « n'a jamais su peser suffisamment dans le débat ».

Par 6Medias

« La recomposition du paysage politique est dominée par la division, voire l’implosion, des partis de gouvernement traditionnels. Le centre est en partie occupé par le parti du président de la République. »

« La recomposition du paysage politique est dominée par la division, voire l’implosion, des partis de gouvernement traditionnels. Le centre est en partie occupé par le parti du président de la République. »

© AFP

Temps de lecture : 2 min

Coup dur pour Jean-Christophe Lagarde. « Dans une logique d'ouverture et de liberté nous quittons l'UDI, motion votée », s'est félicitée sur Twitter Christine Fauquet, maire de Saint-Règle (Indre-et-Loire), au sortir du conseil national des Centristes, la formation créée par Hervé Morin le 30 novembre 2016. Cette nouvelle défection, après celle du Parti radical valoisien, autre principale composante de l'UDI, met en lumière le chaos qui règne au sein d'un parti qui, selon Les Centristes, n'a pas su s'adapter à la recomposition du paysage politique.

La newsletter politique

Tous les jeudis à 7h30

Recevez en avant-première les informations et analyses politiques de la rédaction du Point.

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

« La recomposition du paysage politique est dominée par la division, voire l'implosion, des partis de gouvernement traditionnels. Le centre est en partie occupé par le parti du président de la République. Nombreux sont les élus DVD, centristes ou républicains qui s'interrogent dans un paysage politique dont ils comprennent bien qu'il est loin d'être stabilisé », assène le communiqué. Désormais « affranchi » de l'UDI pour « être libre », Hervé Morin appelle « à la construction d'un vaste mouvement de centre droit, girondin, participatif et audacieux ».

Il faut arrêter enfin d'opposer les métropoles aux autres territoires.

Le président du conseil régional de Normandie n'est pas tendre avec son ancienne famille politique. L'UDI serait « devenue une formation politique dont l'expression est quasi inexistante avec une ligne politique changeante et une gouvernance trop solitaire », cinglent en effet Les Centristes dans un communiqué publié samedi 16 décembre dans la foulée du conseil national sis à Paris. « Au cours des dernières années, l'UDI n'a jamais su peser suffisamment dans le débat, sinon à travers des coups médiatiques sans lendemain. Et ses idées ne sont plus entendues », poursuit le document.

Lagarde va remettre son mandat en jeu

Après avoir dénoncé « les coups politiques » et autres « changements de pied », vaines tentatives, selon lui, de l'UDI pour exister sur la scène nationale, Hervé Morin a dévoilé son remède pour redresser la France économiquement : « Il nous semble indispensable de répondre aux besoins de la France des territoires, celles des villages, des bourgs et des quartiers, car aujourd'hui plus que jamais Paris doit s'appuyer sur les forces vives de la France des territoires. Il faut arrêter enfin d'opposer les métropoles aux autres territoires. »

Cette scission aura évidemment des effets sur l'avenir de l'UDI. Le prochain congrès, en mars 2018, risque d'être houleux. Jean-Christophe Lagarde remettra à cette occasion son mandat en jeu.

Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier
Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

0 / 2000

Voir les conditions d'utilisation
Lire la charte de modération

Commentaires (22)

  • LIBERANE

    Les français ne veulent plus de "partis" qui passent leur temps à s'opposer au gouvernement en place... On veux des politiques de tous les bords (en évitant tout de même les extrêmes qui par définition ne sont pas crédibles car ils sont justement "extrêmes"), des politiques avec des idées pluralistes qui font progresser la france, et qui surtout, savent faire des "compromis" !
    Messieurs les déserteurs d'un parti moribond, bien venu au club des "vrais" politiques, nous avons besoin de vous, sous réserve que vous soyez de bonne foi dans vos idées... C'est la seule condition !

  • Jean-Louis

    L’Europe des régions, est la meilleure chose qui puisse nous arriver...

    Cela, sans se voiler la face, en méditant le sens supérieur de ce mot démocratie...

    Les démocraties européennes agissent comme des plaques tectoniques, les unes par rapport aux autres, avec leurs libertés de mouvement, quand les contraintes des mâchoires d’une tenaille, seraient contraire au principe de celles-ci, des libertés, jamais exhaustives, et incluses, par défaut, dedans.

    Vous le voyez bien, chez nous, cette mosaïque des cantons, des départements, érigeant sans-cesse des frontières, trop souvent des prés carrés, conduisant, toujours, aux immobilismes, tant, le nombre de pièces du pulses est beaucoup trop important...

    Et de l’autre côté, l’idée de faire une plaque unique, est historiquement, un vœu pieu, depuis l’empereur Constantin, Charles Quint, Napoléon 1er, Bismarck, Hitler s’y sont heurtés... , dans des guerres meurtrières.

    En toutes choses, la question, de la bonne taille, humaine, se pose...

  • papa78

    Et bien si vous voyez une différence de politique depuis Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande et aujourd'hui MACRON et bien je suis inquiet de votre aveuglement, tous sans exception ont participé à cette Europe du chômage, de la pauvreté, ect... Et le tout sous l'autoritarisme de Bruxelles et de Berlin.
    Aujourd'hui plus de 80% des décisions concernant la politique de notre quotidien est d'origine Bruxelloise...
    Alors oui je ne retire rien de mon intervention, ou nous changeons de politique, ou c'est l'ouverture aux extrémismes de droite comme de gauche et à un danger d'un régionalisme et une remise en cause des nations et là, le pire est à craindre !
    Afin d'être complet, c'est un ancien vice - Président centriste d'un grand département de la région Parisienne qui vous le dit !