Expedia, Booking.com, Hotels.com, Kayak : comment ces entreprises imposent leurs lois aux hôtels, restaurants, compagnies aériennes et commerces français?

L'application de réservations Booking.com hotel reservations applications  ©AFP - JAAP ARRIENS / NURPHOTO
L'application de réservations Booking.com hotel reservations applications ©AFP - JAAP ARRIENS / NURPHOTO
L'application de réservations Booking.com hotel reservations applications ©AFP - JAAP ARRIENS / NURPHOTO
Publicité

Comment réguler ces plateformes intermédiaires entre touristes et hôteliers? Comme l'Etat peut-il déjouer la distorsion de concurrence des comparateurs de vols ou des plateformes de réservations d'hôtels alors qu'ils possèdent les données en temps réel de tout le marché?

Avec
  • Elliot Lepers Entrepreneur, designer de politique et fondateur du Mouvement
  • Séverin Naudet CDO et membre du comité exécutif d'Amaris, entreprise de conseil et d'accompagnement sur la transformation technologique et digitale, fondateur d'Etalab

Pour réserver une nuit dans une chambre d'hôtel, deux solutions s'offrent à nous : passer directement sur le site de l’hôtel ou de la compagnie aérienne ou passer par des plateformes intermédiaires. Les plus connues s’appellent Booking, Expedia, Hotel.com ou encore Kayak pour la réservation d’avions. 

Aujourd’hui on s’intéresse au fonctionnement de ces plateformes, souvent accusées de contraindre les hôteliers français et les compagnies aériennes en influant sur le prix de leurs services. 

Publicité

Comment fonctionne la relation entre ces plateformes et les hôteliers ?

Il existe un rapport de force en faveur des plateformes de réservation car elles gèrent des milliers d’hôtels. Un groupe comme Accor, premier opérateur hôtelier en France, peut rivaliser et négocier avec Booking mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Comment réguler ce rapport de force ? 

Est-ce que l’Etat doit contraindre le fonctionnement de Booking et de ses rivaux ? En limitant la taxe imposée aux hôteliers ? La loi Macron en 2015, qui a mis fin à la clause de parité tarifaire qui empêchait les hôteliers de faire jouer la concurrence avec les rivaux de Booking, a infléchi dans ce sens. 

Concernant les sites de réservation d’avion, l’absence de transparence des prix est pointée du doigt. Quelle est la différence entre un comparateur de prix et une agence de voyage en ligne ?  Que fait l’Etat face à ça ? La DGCCRF a déjà épinglé des comparateurs de vol. Où réside la solution ? Comment sauver des compagnies comme Air France face à ces acteurs étrangers ?

L'équipe