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ALGERIE

Algérie : un homme qualifié d’"islamiste" détruit une statue de femme nue

Un homme s'en prend à la poitrine nue et au visage de la statue à Sétif, le 18 décembre 2017.
Un homme s'en prend à la poitrine nue et au visage de la statue à Sétif, le 18 décembre 2017.
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À coups de marteau et de burin, un homme s’est attaqué lundi matin à la statue Ain el-Fouara, un symbole de la ville de Sétif, au nord de l’Algérie. Il a détruit son visage et ses seins, nus, sous le regard et parfois les projectiles de plusieurs passants, avant d’être interpellé.

Plusieurs vidéos de l’incident ont rapidement circulé, massivement relayées sur les réseaux sociaux. Sur l’une, on voit un homme vêtu d’un qamis et portant une barbe, mettre des coups de burin réguliers sur la poitrine de la statue. Plusieurs badauds tentent de l’arrêter, certains lui lancent des projectiles, d’autres le frappent carrément avec des barres ou des bâtons. Un homme parvient finalement à monter sur la statue armé d’un bâton, obligeant l’assaillant de la statue à se défendre, ce qui permet à une personne dans son dos de lui subtiliser son marteau. Une vidéo montre des policiers en train d’empêcher certains d’agresser plus encore le destructeur de la statue.

Ces images n’ont pas seulement provoqué la colère des passants. Sur les réseaux sociaux, plusieurs ont déploré cet acte, accusant l’homme d’être un "salafiste", notamment parce qu’il portait un qamis – vêtement musulman traditionnel – et une barbe fournie. D’autres ont fait le rapprochement entre cet acte de dégradation et les destructions commises par l’organisation État islamique en Syrie notamment, traitant l’homme de "chien frustré islamiste".

La statue Ain el-Fouara ("source de la fontaine" en français), œuvre du sculpteur français Francis de Saint-Vidal inaugurée en 1898, est devenue l'un des symboles de la ville, auquel beaucoup se disent très attachés, rappelle le Huffington Post Maghreb. Et comme le récapitule Geopolis, ce n’est pas la première fois que sa nudité dérange : le 22 avril 1997, une bombe artisanale l’avait endommagée, avant qu’un homme ne s’y attaque, déjà au marteau, le 28 février 2006. Elle avait été réparée à chaque fois.

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