Exposure

NOTRE CLIMAT CHANGE

Une exposition photographique de l’agence VII

Story by United Nations Development Programme

Cette exposition photographique de la Fondation VII a été créée exclusivement pour le Concert Pathway to Paris 2017. Tenu à la veille de la conférence COP23 sur le climat, le concert a réuni des musiciens légendaires et des militants dévoués, élevant leurs voix pour des actions audacieuses afin de lutter contre le changement climatique.

Faisant écho à cet appel, l'exposition est composée de 24 images pour sensibiliser à l'impact du changement climatique sur la planète et la vie quotidienne dans le monde entier.

« Les statistiques sont nécessaires pour parler du changement climatique. Mais quand vous pouvez voir les visages, les paysages et les détails des écosystèmes - tous les éléments représentés au travers de ces statistiques - vous saisissez davantage la réalité et l'immédiateté d’une urgence qui ne peut plus être ignorée. »- Ron Haviv, Directeur, Agence VII »


Alors que la guerre civile s'enlise au Soudan, les habitants du Darfour se déplacent, cherchant à trouver refuge dans un lieu à l'écart des combats. Les relevés pluviométriques témoignent du déclin des précipitations et de leurs irrégularités dans le pays - en particulier au Darfour - s'ajoutant à la liste des manifestations du changement climatique aux conséquences irrémédiables.

Au Darfour Nord, les précipitations ont diminué d'un tiers au cours des 80 dernières années. Les rapports de l'ONU Environnement affirment que la dégradation de l'environnement sévère est une cause profonde de la poursuite du conflit affectant les communautés locales.

Photo par Gary Knight / VII Photo


Des jeunes filles quittent un camp de déplacés au Soudan pour ramasser du bois de chauffage. Pour certaines, sept heures quotidiennes sont nécessaires à l'accomplissement de cette tâche particulièrement pénible, les exposant aux attaques des bandits et coupeurs de routes. Dans la région, de jeunes filles de 8 ans ont été agressées, violées et tuées en allant ramasser du bois. Les rapports des Nations Unies dressent la liste des changements climatiques parmi les causes profondes des conflits qui ont déplacé tant de personnes dans la région.

Photo par Ron Haviv / VII Photo


Une statue de la Vierge trône au bord d'une allée silencieuse dans la communauté de Breezy Point où de nombreuses habitations, visibles au second plan, ont été détruites lors du passage de l'ouragan Sandy. Les rives de New York, sur lesquelles Sandy s’est abattu n’avaient jamais connues de précédent à cette tempête. Les scientifiques affirment que le niveau de la mer autour de la région de New York est maintenant d'environ un pied plus haut qu'il y a un siècle. En conséquence de quoi, les super-tempêtes comme Sandy pourraient devenir communes

Photo de Ruddy Roye / VII Photo


Leroy Durham, 62 ans, et Roy Young, à cheval, sont éleveurs dans le comté de Cimmaron, près de Boise City dans l’Oklahoma. Les États du centre de l'Amérique connaissent leur pire sécheresse depuis le « bassin de poussière » des années 1930. Les changements dans le cycle de croissance des cultures - dus aux hivers plus chauds - et les changements dans le calendrier et l'ampleur des événements pluvieux nécessiteront de nouvelles pratiques d'élevage et d'agriculture. Avec la détérioration des rendements, les conditions météorologiques imprévisibles et le coût croissant de l'irrigation pour assécher les champs, la viabilité économique de ces communautés est fortement menacée.

Photo par Ashley Gilbertson / VII Photo


Au carrefour de l'Asie et l'Europe, la mer Caspienne qui dépend en grande partie des variations des précipitations dans les bassins versants de la Volga et d'autres rivières se situe actuellement à environ 26,5 mètres au-dessous de son niveau habituel. Alors que les variations du niveau de la mer Caspienne impactent depuis l'Antiquité le quotidien des populations vivant à proximité de ses eaux, les températures croissantes combinées à la création de barrages et au détournement de la Volga ont bouleversées les variations du niveau de la mer. De plus, les déversements de pétrole provenant des forages ont créé un environnement contaminé pour les espèces marines, causant la mort de phoques, d'esturgeons et d'autres espèces végétales.

Photo par Antonin Kratochvil / VII Photo

A Madagascar, les agriculteurs pratiquent le tavy, une technique illégale d'abattage et de brûlis qui entraîne des réductions massives des forêts, celles-là même qui permettent de lutter contre le changement climatique en stockant le carbone autrement se libère dans l'atmosphère.

Le phénomène climatique El Niño serait responsable de sécheresses et d'innondations sans précédent, réduisant la biomasse du sol local, causant une érosion à grande échelle et une désertification des sols. Il ne reste que 10% de la couverture forestière originelle de Madagascar.

Photo par Ed Kashi / VII

Un éléphant mort près de Shumba dans le parc national de Hwange, au Zimbabwe. Ce pays est confronté à un large éventail de défis liés aux changements climatiques, exacerbés par la pénurie d'approvisionnement et la baisse du niveau des eaux souterraine. Les autorités du parc ont effectué des forages pour assurer un approvisionnement constant en eau potable aux animaux, mais le déclin des espèces à cause de la sécheresse et du braconnage a conduit le gouvernement à prendre la décision controversée de vendre et d'expédier des éléphants et d'autres animaux sauvages en Chine dans le but de se débarrasser du problème.

Photo par Gary Knight / VII Photo

Des mineurs creusent dans les environs de Lamal au Pérou à la recherche d'or. En seulement un mois de fouille, une cavité de la taille d'un stade de football a été dégagée sur le site. La demande locale et internationale de minerais, notamment l'or, le plomb et le zinc pousse les industries à s’impliquer davantage dans ce commerce lucratif, entraînant une déforestation massive.

Photo par Ron Haviv / VII Photo


Les effets de l'extraction de l'or se manifestent dans le paysage de la région de Madre de Dios au Pérou autrefois couverte d’une épaisse forêt tropicale et qui est aujourd’hui une plaine stérile. La dégradation et la déforestation causées par l'exploitation minière ont pour conséquence de libérer le carbone stocké dans les arbres de l'Amazonie, et de le rejeter dans l'atmosphère, entraînant des températures plus chaudes, l'érosion des sols et la perte d'habitats des animaux. La nécessité pour les groupes indigènes humains de quitter leur terre à la recherche de ressources entraine les populations à abandonner leur mode de vie, suscitant des tensions entre les groupes se disputant les mêmes ressources.

Photo par Ron Haviv / VII Photo


Les pieds boueux de jeunes bédouins forant pour trouver de l'eau dans le désert en Syrie. Une série de sécheresses particulièrement dur frappe la Syrie depuis les années 1990, dans ce qui est considéré comme la pire baisse des niveaux d'eau en 900 ans. Des études récentes ont identifié le changement climatique et la sécheresse comme l'une des causes de la guerre syrienne, en raison de l'afflux important d'agriculteurs dans les villes, ayant quitté leurs champs secs à la recherche d'un travail différent. L'augmentation des populations urbaines à côté de l'agitation politique a finalement débouché sur un soulèvement et un conflit civil.

Photo par Ed Kasha / VII Photo


Dans la région du Mato Grosso au Brésil, situé dans la partie supérieure de l’Amazonie, la déforestation a atteint des niveaux records là où les agriculteurs ont brûlé d'anciennes forêts tropicales pour créer de nouvelles terres agricoles destinées à l'élevage du bétail et la culture du soja. Le défrichement illégal des forêts d'Amérique latine a entraîné une hausse des émissions de dioxyde de carbone, accélérant le rythme du changement climatique à travers le monde. Depuis les années 1990, la quantité de carbone que l'Amazonie peut stocker a diminué d'un tiers.

Photo par John Stanmeyer / VII Photo


La beauté sereine du plus grand réservoir d'eau d'Arménie, le lac Sevan, cache une réalité plus inquiétante, celle de l'effet du changement climatique sur ses eaux et son économie déjà affaiblie. Un rapport du PNUD a révélé que la centrale hydroélectrique située sur le lac risque de perdre sa capacité de production au cours des prochaines années à mesure que les niveaux d'eau diminuent. Cela entraînerait une augmentation des coûts de l'électricité, affectant la vie de près de 3 millions de personnes, dont beaucoup peinent déjà à survivre dans le pays le plus pauvre du Caucase.

Photo par Anush Babajanyan / VII Photo


Roman Janiszek, un ancien mineur, regarde ses collègues extraire le charbon d'une mine illégalement. Lorsque les mines de charbon de la région de Walbrzych ont été fermées, des milliers de personnes ont perdu leur emploi. Pourtant, plus de 88% de l'électricité de la Pologne est alimentée au charbon et 70% des ménages polonais en brûlent avec des déchets de mauvaise qualité dans de vieux poêles pour se chauffer. Cette dépendance signifie que l'exploitation minière n'a jamais cessé en Basse-Silésie malgré la fermeture des mines industrielles à la fin des années 1990. Beaucoup d'anciens mineurs ont commencé à extraire et vendre illégalement le charbon. La Pologne est la capitale européenne du smog avec 33 des 50 villes les plus polluées, selon l'OMS.

Photo par Maciej Nabrdalik / VII Photo


Un renne sauvage se nourrit à Barentsburg, dans l'archipel de Svalbard. Les scientifiques disent que les rennes arctiques deviennent plus petits et plus légers en raison de l'impact du changement climatique. Les températures dans l'Arctique augmentent plus vite que la moyenne mondiale en raison d'une accumulation de gaz à effet de serre dans l'atmosphère et l'impact sur les rennes se traduit par un accroissement de sa population. Les plantes que les rennes mangent pendant l'été arctique, relativement court, sont disponibles pendant des périodes prolongées au fur et à mesure que la région se réchauffe, ce qui garantit aux femelles une meilleure santé et donc davantage de chance de concevoir à l’automne. Alors que la population de rennes de Svalbard est en croissance, les hivers plus doux les affectent car des températures plus basses entraînent des chutes de neige plus importantes.

Photo par Maciej Nabrdalik / VII Photo


La superficie totale des glaciers de la Cordillère Blanche a diminué de plus de 30% entre 1930 et aujourd'hui. La récession marquée des glaciers depuis les années 1980 ne peut seulement s'expliquer au travers des changements de températures et de précipitations. Il est suggéré que les glaciers réagissent actuellement à la hausse des températures de l'air depuis 1980. Les plus petits et bas sont caractérisés par un déséquilibre grave et pourraient disparaître dans un proche avenir.

Le Pérou, qui compte le plus grand nombre de glaciers tropicaux au monde, a désespérément besoin de l'eau libérée par les glaciers, qui servent de réservoirs. Le ruissellement provenant des glaciers de la Cordillère Blanche fournit 10 à 20% des eaux de ruissellement annuelles dans la vallée du Rio Santa, mais il peut atteindre 40% pendant les six ou sept mois de la saison sèche. La fonte des glaciers menace l'approvisionnement en eau potable, l'électricité du pays (dont 80% provient traditionnellement de l'hydroélectricité) et les besoins des secteurs en pleine expansion de l'économie - agro-exportations et mines - absorbent tous deux d'énormes quantités d'eau.

Photo par Daniel Schwartz / VII Photo


Un garçon joue avec de la boue devant les ruines d’un quartier sinistré de Mingora, dans la vallée de Swat, au Pakistan. Les inondations de 2010 ont été les plus importantes de l'histoire du pays. Les climatologues estimentque sa gravité est attribuable au réchauffement de la planète. Un cinquième du Pakistan a été inondé et des millions de personnes ont été déplacés, dont 4 millions ont soufferts de pénuries alimentaires. Les effets à long terme des inondations comprennent la perte du bétail et de quantités massives de céréales, autant de ressources en moins pour les habitants sinistrés.

Photo par Tomas Van Houtyryve / VII Photo


A Mahdia, l'exploitation minière fournit la deuxième plus importante source d’exportation après l’agriculture. Pour effectuer les forages, les mineurs déboisent les fôrets, contribuant à la libération de dioxyde de carbone dans l'air. Les effets néfastes de l'exploitation minière ne représentent que quelques-unes des difficultés du pays, celui-ci souffrant également de l'élévation du niveau de la mer, de tempête et d’inondations, ainsi que de fortes précipitations.

Photo par Antonin Kratochvil / VII Photo


Les scientifiques ont signalé que 2014 a été l'année la plus chaude enregistrée depuis la tenue de registres en 1880. En Californie, de nombreux groupes environnementaux exhortent les citoyens à prendre des mesures pour s'adapter au changement climatique, insistant notamment sur les modes de consommation d’eau. Une pelouse de 1000 pieds carrés, arrosée pendant 10 minutes par jour avec des gicleurs utilise 8 400 gallons d'eau par mois.

En comparaison, le même jardin planté de couvre-sol naturel, arrosé pendant 20 minutes par semaine avec des arroseurs rotatifs économes en eau, utilise 200 gallons par mois. L'herbe artificielle est entretenue en la brossant et en la rinçant de temps en temps avec de l'eau.

Photo par Sara Terry / VII Photo


L’agence VII est un organisme indépendant, caritatif, à but non lucratif et éducatif, partenaire des photographes de l'Agence VII. Il a été fondé pour produire un travail qui aborde des questions sociales, économiques et de droits de l'homme complexes.

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