Cette quadragénaire, mère de famille, a été "placée sous contrôle judiciaire avec notamment l'interdiction de conduire" , a précisé le procureur de la République de Marseille Xavier Tarabeux. Elle a été entendue au Palais de justice de Perpignan par deux magistrats instructeurs du pôle accidents collectifs de Marseille.
Des versions divergentes
Blessée lors de la catastrophe, la conductrice a maintenu ses affirmations selon lesquelles les barrières du passage à niveau étaient levées, a précisé son avocat Me Jean Codognès, après sa mise en examen. Mais les "constatations matérielles" vont "plutôt dans le sens d'une barrière (du passage à niveau) fermée" , avait indiqué mardi le procureur de Marseille. Le conducteur du TER assure, lui aussi, que les barrières étaient fermées.
Selon son avocat, la conductrice "est dans un état de dépression intense". "Sur le plan psychologique et sur le plan mental, les choses sont catastrophiques. Elle est d'ailleurs assistée par un psychiatre", a déclaré Me Jean Codognès.
"Ce n'est pas supportable"
"Elle est dévastée. Ce n'est pas un problème judiciaire, c'est le problème d'une personne qui est au volant d'un bus, avec des victimes en grand nombre. Je pense que ce n'est pas supportable ", a-t-il insisté. D'un point de vue physique, "elle a le sternum enfoncé, des blessures au niveau des yeux. Elle a des hématomes un petit peu partout. Je pense qu'elle a été blessée par la ceinture de sécurité", a poursuivi l'avocat.