Par SudOuest.fr avec AFP
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Ce mercredi soir, la conductrice du car scolaire entré en collision le 14 décembre avec un train à Millas a été mise en examen pour homicides et blessures involontaires. Selon son avocat, cette mère de famille est "en dépression intense".

La conductrice du car scolaire entré en collision le 14 décembre avec un train à Millas (Pyrénées-Orientales), tuant six collégiens, a été mise en examen pour homicides et blessures involontaires , a annoncé ce mercredi soir le parquet.

Cette quadragénaire, mère de famille, a été "placée sous contrôle judiciaire avec notamment l'interdiction de conduire" , a précisé le procureur de la République de Marseille Xavier Tarabeux. Elle a été entendue au Palais de justice de Perpignan par deux magistrats instructeurs du pôle accidents collectifs de Marseille.

Des versions divergentes

Blessée lors de la catastrophe, la conductrice a maintenu ses affirmations selon lesquelles les barrières du passage à niveau étaient levées, a précisé son avocat Me Jean Codognès, après sa mise en examen. Mais les "constatations matérielles" vont "plutôt dans le sens d'une barrière (du passage à niveau) fermée" , avait indiqué mardi le procureur de Marseille. Le conducteur du TER assure, lui aussi, que les barrières étaient fermées.

Selon son avocat, la conductrice "est dans un état de dépression intense". "Sur le plan psychologique et sur le plan mental, les choses sont catastrophiques. Elle est d'ailleurs assistée par un psychiatre", a déclaré Me Jean Codognès.

"Ce n'est pas supportable"

"Elle est dévastée. Ce n'est pas un problème judiciaire, c'est le problème d'une personne qui est au volant d'un bus, avec des victimes en grand nombre. Je pense que ce n'est pas supportable ", a-t-il insisté. D'un point de vue physique, "elle a le sternum enfoncé, des blessures au niveau des yeux. Elle a des hématomes un petit peu partout. Je pense qu'elle a été blessée par la ceinture de sécurité", a poursuivi l'avocat.

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Sa mise en examen "va nous permettre d'avoir accès au dossier et de pouvoir participer aux investigations". A 16h03, le 14 décembre, le car de ramassage scolaire, avec à son bord 23 collégiens, avait été percuté à un passage à niveau à Millas par un TER qui roulait à 75 km/h , pour une vitesse autorisée de 100 km/h.