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À La Une - statistiques

Il y a 174.422 réfugiés palestiniens au Liban, annonce Hariri

Le premier recensement officiel effectué par Beyrouth avance un chiffre bien plus faible que toutes les estimations circulant dans le pays et qui vont parfois jusqu'à 500.000.

Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a annoncé jeudi que le nombre réel de réfugiés palestiniens au Liban était de 174.422, citant un chiffre final publié dans le cadre du projet de recensement des Palestiniens du Liban, habitant dans les 12 camps du pays ou dans les 156 agglomérations populaires jouxtant ces camps de réfugiés. Photo Ani

Plus de 174.000 réfugiés palestiniens vivent au Liban, ont annoncé jeudi les autorités libanaises, le premier recensement officiel effectué par Beyrouth alors que cette question représente un sujet sensible dans le pays. Ce chiffre est cependant bien plus faible que toutes les estimations circulant dans le pays et qui vont parfois jusqu'à 500.000.

Le recensement a été conjointement réalisé par le Comité de dialogue libano-palestinien, la Direction centrale libanaise des statistiques et le Bureau central palestinien de recensement et de statistique. L'étude a couvert les 12 camps de réfugiés palestiniens, devenus au fil du temps de véritables quartiers résidentiels, mais aussi 156 "agglomérations palestiniennes" jouxtant ces camps de réfugiés à travers le pays.

C'est le Premier ministre libanais, Saad Hariri, qui a annoncé que le nombre réel de réfugiés palestiniens au Liban était de 174.422, citant un chiffre final. "Certains évoquaient 400.000, 500.000 ou encore 600.000 réfugiés palestiniens au Liban. Mais le nombre réel est à présent clair. Il s'élève à 174.422", a déclaré M. Hariri, lors d'une cérémonie marquant l'annonce des résultats.

L'ONU chiffrait en 2009 à 400.000 le nombre de réfugiés palestiniens aux Liban, certains avancent un chiffre plus proche de 250.000 à 270.000, car l'ONU n'a pas effacé de ses listes les réfugiés partis dans d'autres pays. Selon des statistiques non officielles qui couvrent la période entre 2011 et 2014, le nombre varie entre 290.000 et 320.000 réfugiés.

"Les chiffres et indicateurs fournis par ce recensement exhaustif montrent la réalité de la situation des réfugiés (palestiniens) et contribuent à formuler des projets et des plans en vue de solutions", s'est félicité le Premier ministre. Même son de cloche de la part du président du Comité, Hassan Mneimné, qui s'est félicité de "la précision des statistiques".

 

Les chiffres
Le recensement met en lumière les conditions de vie, de santé, d'éducation et de travail des réfugiés palestiniens installés au Liban, mais aussi des 18.601 Palestiniens de Syrie qui sont arrivés après le début de la guerre dans ce pays voisin en 2011.

Selon ce recensement, il s'avère que 45,1% des réfugiés palestiniens vivent à l'intérieur des camps, alors que 55% d'entre eux résident dans les agglomérations populaires jouxtant ces camps (35,8% à Saïda, 25,1% au Liban-Nord, 14,7% à Tyr, 13,4% à Beyrouth, 7,1% au Chouf, et 4% dans la Békaa).

Les résultats montrent que 72,8% des Palestiniens du Liban vivent dans les camps de réfugiés. 4,65% d'entre eux sont des réfugiés palestiniens résidant sur le territoire libanais, les déplacés palestiniens venus de Syrie représentent 4,7%. Par ailleurs, 4,9% des ressortissants palestiniens possèdent une autre nationalité.

Les résultats ont montré que 7,2% des réfugiés palestiniens sont analphabètes mais que le taux de scolarisation des enfants de 3 à 13 ans atteint les 93,6%. 51.939 réfugiés palestiniens sont actifs, tandis que le taux de chômage au sein de la population palestinienne s'élève à 18,4%. Ce taux a augmenté de 7,43% dans la tranche des 15-19 ans et de 5,28% dans la tranche des 20-29 ans.

Enfin, il s'est avéré que le nombre de familles palestiniennes résidant dans les camps et les agglomérations s'élève à 52.147. Parmi celles-ci, 7,2% des familles sont composées d'hommes palestiniens mariés à des femmes libanaises, et 2,4% d'hommes libanais mariés à des Palestiniennes.

L'étude souligne également l'impact de la crise syrienne, qui fait que dans deux des camps, notamment celui de Chatila dans le sud de Beyrouth, le pourcentage de Syriens est plus élevé que celui de Palestiniens.

Selon Houda Samra, porte-parole de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), quelque 469.331 réfugiés palestiniens sont enregistrés à ce jour au Liban. "Nous n'avons pas de recensement des réfugiés palestiniens qui résident actuellement au Liban. Ce que nous avons est un registre officiel du nombre de réfugiés palestiniens enregistrés au Liban", souligne-t-elle, expliquant que "si quelqu'un enregistré avec l'UNRWA au Liban décide de vivre à l'extérieur du pays, il ne nous informe pas". "Nous saluons les résultats du recensement, le premier (...) depuis 1948", a-t-elle souligné. Le recensement va permettre de "développer des politiques et des (programmes) d'intervention grâce aux informations concernant les conditions socio-économiques des réfugiés", a-t-elle précisé.

 

"Notre devoir envers nos frères palestiniens"
Lors de la cérémonie, Saad Hariri, a renouvelé son soutien à la cause palestinienne. "Le Liban ne manquera pas à son engagement humanitaire et national pour le retour des réfugiés palestiniens dans un État indépendant ayant pour capitale Jérusalem", a assuré M. Hariri, lors d'une allocution au Grand Sérail. "Notre devoir envers nos frères palestiniens doit se libérer des pressions politiques. Le Liban ne s'est pas dérobé à ses responsabilités et ne le fera pas", a-t-il ajouté. Le chef du gouvernement a toutefois assuré que les "devoirs" du Liban envers les Palestiniens ne signifiaient en aucun cas la "naturalisation" de ces derniers, ou l'adoption de mesures qui les "priveraient de leur identité palestinienne".

Le document de travail publié "montre que les Libanais ne constituent en aucun cas un obstacle qui empêche l'État libanais d'assumer ses responsabilités envers les réfugiés. En contrepartie, toutes les factions palestiniennes sont concernées par la préservation de la stabilité et le respect des lois libanaises", a ajouté M. Hariri.

Il a enfin appelé les pays donateurs à "redoubler d'attention et de soutien afin de donner à l'Unrwa (Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient) les moyens d'assurer un soutien aux Palestiniens et de garantir une solution juste à leur cause, en vertu des décisions internationales."

M. Hariri a enfin publié une vidéo et un message sur sa page Twitter, considérant que le travail accompli par le Comité de dialogue libano-palestinien est un "très grand exploit", et assuré que son gouvernement "allait adopter toutes les propositions" émise par le comité.

 

La présence des Palestiniens a toujours été un sujet délicat au Liban, accentuant notamment les clivages dans la guerre civile qui a ravagé le pays entre 1975 et 1990. Un sentiment anti-palestinien perdure parfois dans le pays et nombreux sont ceux qui refusent une naturalisation des ressortissants palestiniens ayant fui leur terre d'origine après la création en 1948 de l’État d'Israël.

 

 

Pour mémoire
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Plus de 174.000 réfugiés palestiniens vivent au Liban, ont annoncé jeudi les autorités libanaises, le premier recensement officiel effectué par Beyrouth alors que cette question représente un sujet sensible dans le pays. Ce chiffre est cependant bien plus faible que toutes les estimations circulant dans le pays et qui vont parfois jusqu'à 500.000.
Le recensement a été conjointement...

commentaires (6)

ajoutons aux chiffres de l'UNRWA( ss mise a jour ) ceux non recenses ,ceux fuyant la jordanie -1970- et la syrie-guerre syrienne-l'explosion demographique , deduisons en les deces ,,,, impossible de calculer MAIS, juste une idee : supposons que tt ce qui precede nul et non avenu( donc s'equilibrant , annulant l'un l'autre ) il ns faut croire que des 465 000(unrwa) 300 000 auraient immigre vers d'autres pays !

Gaby SIOUFI

12 h 24, le 22 décembre 2017

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Commentaires (6)

  • ajoutons aux chiffres de l'UNRWA( ss mise a jour ) ceux non recenses ,ceux fuyant la jordanie -1970- et la syrie-guerre syrienne-l'explosion demographique , deduisons en les deces ,,,, impossible de calculer MAIS, juste une idee : supposons que tt ce qui precede nul et non avenu( donc s'equilibrant , annulant l'un l'autre ) il ns faut croire que des 465 000(unrwa) 300 000 auraient immigre vers d'autres pays !

    Gaby SIOUFI

    12 h 24, le 22 décembre 2017

  • S'il le dit c'est quil doit en savoir pas mal sur ces réfugiés palestiniens . La tristesse de leur cas est qu'ils ne peuvent même pas espérer rentrer chez eux en Palestine USURPÉE étant donné que leurs frères sunnites et CHRÉTIENS les ont balancé comme de vieilles chaussettes. Dieu merci au Sud Liban on a pas eu ce genre de frequentations . Merci l'Iran NPR.

    FRIK-A-FRAK

    20 h 34, le 21 décembre 2017

  • Et les palestiniens qui vivent hors des camps ? 174.422 réfugiés est un chiffre super modeste .

    Antoine Sabbagha

    20 h 30, le 21 décembre 2017

  • ON OUBLIE LE NOMBRE DE CEUX QUI SE SONT MELES A LA POPULATION LIBANAISE ET ONT OBTENU LA NATIONALITE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 19, le 21 décembre 2017

  • L'UNRWA considere que tous les descendant de refugies Palestiniens sont des refugies et paye donc a tous une somme mensuel meme si cette personne a émigré au Golf ou meme en Amerique et a pris la nationalite du pays de sa nouvelle residence C'est les seuls refugies a avoir obtenu ce genre de derogation Pas ettonnant donc que les refugies Palestiniens n'annulent pas leur noms des dossiers de l'Unrwa au Liban pour continuer a beneficier de somme considerables C'est ce point qui montre la difference entre la realite, entre les chiffres de l'Unrwa et le rapport du gouvernement Une autre question demeure elle ouverte: Pourquoi ces refugies ont encore le droit d'avoir des armes et des lieux ou l'armee Libanaise ne peut pas penetrer? Ont-ils donc encore peur des Libanais car c'est le seul pays qui admet cela en contradiction ici aussi de la resolution de l'ONU.

    LA VERITE

    19 h 46, le 21 décembre 2017

  • C’est très bien alors les 4.7 % de palestinien qui possèdent une double nationalité ne s’appellent plus des REFUGIERS ... qu’ils aillent dans leurs pays d’adoption si ce n’est pas le Liban

    Bery tus

    18 h 44, le 21 décembre 2017

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