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« Time’s Up » à Hollywood, un fonds pour soutenir toutes les victimes de harcèlement sexuel

Le projet initié par plus de 300 actrices, metteuses en scène et autres personnalités du cinéma est destiné aux femmes qui n’ont pas les moyens financiers de se défendre.

Le Monde avec AFP

Publié le 01 janvier 2018 à 17h01, modifié le 02 janvier 2018 à 06h32

Temps de Lecture 2 min.

Le projet « Time’s up » rassemble trois cents femmes d’influence de la sphère culturelle et médiatique aux Etats-Unis.

A Hollywood, le #metoo s’organise et se dote de moyens financiers. Plus de trois cents actrices, scénaristes, metteuses en scène et autres personnalités du cinéma ont lancé, lundi 1er janvier, un projet pour lutter concrètement contre le harcèlement sexuel, aussi bien dans l’industrie cinématographique que dans d’autres métiers partout aux Etats-Unis.

Le projet « Time’s Up » (« c’est fini ») sera notamment destiné aux personnes qui n’ont pas les moyens financiers de se défendre. « Souvent, le harcèlement persiste parce que les harceleurs ne payent jamais les conséquences de leurs actes », explique l’organisation dans sa « lettre de solidarité » sur son site :

« A toutes les femmes employées dans l’agriculture qui ont dû repousser des avances sexuelles non désirées de la part de leur employeur,

à toutes les femmes de ménage qui ont tenté d’échapper à un client agressif,

à toutes les concierges prises au piège la nuit dans un immeuble où sévit un responsable devenu prédateur,

à toutes les serveuses palpées par un client et à qui on demande de répondre par un sourire,

à toutes les travailleuses dans les usines à qui on échange des heures contre des actes sexuels,

à toutes les employées de maison ou aides à domicile qui se sont fait toucher par un patient,

à toutes les immigrées sans papiers poussées au silence par la peur d’être dénoncées,

et à toutes les femmes dans tous les domaines professionnels qui sont objet d’indignité et de comportements agressifs, qu’elles sont obligées de tolérer pour continuer à gagner leur vie.

Nous sommes avec vous. Nous vous soutenons. »

Lire aussi Article réservé à nos abonnés #metoo : Et la parole des femmes se libéra

13 millions de dollars collectés

L’organisation disposera ainsi d’un fonds destiné à financer un soutien légal pour les victimes de harcèlement sexuel au travail. Elle a déjà collecté plus de 13 millions de dollars (10,85 millions d’euros) sur les 15 millions de dollars qu’elle escompte pour financer le projet.

Time’s Up appelle également à ce qu’il y ait plus de femmes en position de pouvoir, estimant que doit cesser « ce monopole incompréhensible : la difficulté pour les femmes de s’imposer, de grimper les échelons, et simplement d’être entendues et reconnues dans des lieux de travail dominés par les hommes ».

Le projet appelle également à des salaires et opportunités pour les femmes égales à ceux des hommes, et demande aux médias de mettre en lumière les abus ayant lieu « dans des domaines professionnels moins glamour et moins valorisés » que le cinéma.

« Nous nous engageons également à continuer à pousser pour de réels changements dans notre propre domaine, afin de faire de l’industrie du show-business un endroit sûr et équitable pour tous. »

La lettre, qui commence par « Chères sœurs » et se termine par « solidairement », a été publiée sur une pleine page dans le New York Times et dans le journal en langue espagnole La Opinion.

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Natalie Portman et Meryl Streep

Parmi les membres de Time’s Up, formé à la suite du déluge d’accusations de harcèlement sexuel qui a suivi le scandale autour de la conduite du producteur américain Harvey Weinstein, figurent notamment les actrices Cate Blanchett, Ashley Judd, Natalie Portman et Meryl Streep, la présidente d’Universal Pictures, Donna Langley, mais aussi l’écrivaine féministe Gloria Steinem, l’avocate et ex-chef de cabinet de Michelle Obama, Tina Tchen, et la coprésidente de la Fondation Nike, Maria Eitel.

Toutes disent dans la lettre « être reconnaissantes envers les nombreuses personnes – qui ont survécu ou ont aidé des victimes – qui ont pris la parole et ont obligé la société à parler ouvertement de harcèlement sexuel, d’agressions sexuelles, et de sexisme ». Pour les signataires, l’objectif reste de « modifier la perception de la société et la manière dont sont traitées les femmes ».

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Le Monde avec AFP

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