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Elisabeth Borne: Le dernier privilège de la ministre des Transports

Elisabeth Borne
La ministre des Transports Elisabeth Borne. © Jean-Marc Haedrich/SIPA
François Labrouillère et Ghislain de Violet

Contrairement à ses collègues du gouvernement, la ministre des Transports peut faire appel aux avions de la DGAC (Direction générale de l’aviation civile). Un privilège qui a un coût. 

C’est un petit privilège que lui envient les autres membres du gouvernement. Alors que ceux-ci doivent voyager sur les lignes régulières pour leurs déplacements ou demander l’autorisation de Matignon pour utiliser un avion de l’Etec – l’escadron de l’armée de l’air chargé de convoyer les autorités gouvernementales –, la ministre des Transports peut, en cas de nécessité, recourir aux avions de la DGAC (Direction générale de l’aviation civile), elle-même placée sous l’autorité du ministère de la Transition écologique et solidaire (qui chapeaute les Transports). La ministre Elisabeth Borne en a fait usage le 15 septembre pour revenir du Salon de l’automobile de Francfort. Elle a voyagé à bord d’un Beechcraft King Air 90 de la DGAC, alors que quatre billets avaient été réservés sur un vol régulier d’Air France. L’affaire n'est pas passée inaperçue au gouvernement, à cause de la proximité de Francfort (1 h 15 de vol).

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Contacté, le cabinet de la ministre justifie cette solution du fait d’« incertitudes existantes sur le maintien de ce vol dans une période de grèves au sein d’Air France ». Et de préciser que les billets annulés ont donné lieu à leur « remboursement partiel, conformément aux conditions de vente ». Le maintien de cette prérogative accordée au ministère de la Transition écologique pose néanmoins question.

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En 2012, la Cour des comptes avait recommandé au Premier ministre François Fillon de « supprimer sans délai » le dispositif de liaisons aériennes spécifiques au ministère des Transports en raison de son coût. Son successeur, Jean-Marc Ayrault, l’avait remanié pour réduire la facture. Et il existe toujours sous l’ère Macron. Tout n’est finalement pas à jeter de l’ancien monde ! 

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