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Où vit-on le mieux en France ?

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Où vit-on le mieux en France ? Répondre à cette question capable de faire dégénérer n’importe quel repas de famille revient essentiellement à se mettre d’accord sur le thermomètre. Car les résultats varient du tout au tout selon l’indicateur que l’on choisit. Ainsi, lorsque l’Insee demandait en 2011 aux habitants des anciennes régions françaises de noter leur degré de satisfaction sur la question du logement et sur celle de l’emploi, les résultats s’opposaient quasi parfaitement. Les Limousins étaient par exemple très nombreux à être très satisfaits de leur logement, contrairement aux Franciliens. Mais les résultats étaient complètement opposés concernant la satisfaction en matière d’emplois.

Pour tenter de mesurer la qualité de vie dans son ensemble, deux chercheurs, Florence Jany Catrice et Rabih Zotti, avaient repris en France il y a quelques années l’indicateur de santé sociale (ISS), mis au point aux Etats-Unis. Cet indicateur synthétique, qui regroupe seize variables (dont l’espérance de vie à la naissance, le rapport interdécile, le taux de pauvreté monétaire des moins de 17 ans ou encore la part des emplois précaires dans le total de l’emploi) redessinait dans les grandes largeurs la géographie française. Le Limousin y apparaissait ainsi comme la région la mieux classée.

Dans le détail, les régions Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Languedoc-Roussillon et Paca affichaient les plus mauvais ISS. Les taux de pauvreté et de chômage y sont en effet plus élevés que la moyenne. En revanche, c’est surtout l’ampleur des inégalités qui dégradait l’ISS et expliquait le mauvais résultat de l’Ile-de-France, bien qu’elle soit la plus riche selon le critère du produit intérieur brut (PIB) par habitant. A l’inverse, l’Ouest et le Sud-Ouest affichaient les meilleurs résultats. La région Pays-de-la-Loire se caractérise par l’écart le plus faible entre les niveaux de vie de ses habitants. Il y a aussi relativement peu de pauvreté en Bretagne et de chômage en Limousin.

Cet indicateur alternatif, bien que peu fréquemment actualisé, s’inscrit dans la tendance actuelle consistant à mettre en avant d’autres indicateurs de richesse et qui s’est traduit par l’adoption d’une loi française en mars 2015 sur le sujet.

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