Temps de lecture : 2 min
-
Ajouter à mes favoris
L'article a été ajouté à vos favoris
- Google News
Emmanuel Macron doit présenter ses vœux ce jeudi aux autorités religieuses au cours d'une cérémonie traditionnelle en compagnie des responsables des cultes, déjà reçus longuement le 21 décembre à l'Élysée. Dalil Boubakeur, le recteur de la Grande Mosquée de Paris (GMP), ne fait pas partie des invités. En réaction, il a annoncé mercredi le retrait de la Grande Mosquée du Conseil français du culte musulman (CFCM).
Aux vœux d'Emmanuel Macron, le CFCM, l'interlocuteur musulman officiel de l'État, sera représenté par son président en exercice depuis juillet, Ahmet Ogras (proche de la Turquie), et le prédécesseur de celui-ci, Anouar Kbibech (de sensibilité marocaine). Généralement convié sous les ors de l'Élysée, le recteur de la GMP (liée à l'Algérie) depuis plus d'un quart de siècle, Dalil Boubakeur, 77 ans, ne le sera pas cette fois.
Injuste et inexplicable mise à l'écart
« Il est surprenant que l'institution religieuse musulmane la plus emblématique de France, fruit d'une loi d'État pour manifester la reconnaissance de la Nation aux milliers de soldats musulmans morts pour la France durant la Première Guerre mondiale, soit ainsi marginalisée voire ostracisée », assène le responsable de la GMP. « Prenant acte de cette injuste et inexplicable mise à l'écart, la Grande Mosquée de Paris décide de se retirer de toutes les instances du CFCM et de ne plus participer à toute initiative émanant des pouvoirs publics sur l'organisation du culte musulman », poursuit-il dans un communiqué.
Le recteur Boubakeur, qui s'estime marginalisé depuis qu'il a laissé les commandes du CFCM en 2015, est coutumier de ces sorties fracassantes, généralement suivies de retours plus discrets. Fin janvier 2017, il avait exprimé son refus de participer au nouveau chantier de « l'islam de France », articulé sur une fondation culturelle, aujourd'hui active sous la présidence de Jean-Pierre Chevènement, et une association cultuelle de financement, toujours au point mort. En mars, il avait mené une fronde contre le lancement d'une « charte de l'imam » censée contribuer à la lutte contre la radicalisation, mais à ses yeux inaboutie.
Surement pas à dire quoi que ce soit contre le djihadisme et leurs attentats !
Pas grand monde et surtout pas moi !
S'il fait ça pour tenter d'exister, ce qui est le plus probable, on peut déjà lui dire que c'est raté !
Mais il est aussi très habile.
Il a déployé beaucoup d’efforts ces derniers temps pour resserrer nos relations avec l’Algérie qui, ce n’est un secret pour personne, contrôle la mosquée de Paris et Boubakeur.
Donc, il serait étonnant de la part du Président qu’il « lâche » Boubakeur sans s’être concerté avec les autorités algériennes.
Cette affaire n’est pas claire du tout et préfigure très probablement