A vendre : villa de Johnny à Marnes-la-Coquette, prix à débattre, discrétion garantie

La « Savannah », la demeure où la star est décédée dans le parc privé de Marnes-la-Coquette, a été mise en vente par sa famille. Dans un quartier discret et privilégié, où de nombreuses célébrités comme Maurice Chevallier, Alain Prost ou plus récemment Hugues Aufray, ont également habité.

 La maison de Johnny
La maison de Johnny (LP/Infographie.)

    Le défilé d'admirateurs est incessant, devant le grand portail marquant l'entrée du parc privé de Marnes-la-Coquette. C'est à environ 200 m de là, il y a un mois, dans la nuit du 5 au 6 décembre dernier, que Johnny Hallyday est décédé dans sa fameuse villa, la « Savannah », qui vient d'être mise en vente par sa famille.

    Elle avait été achetée par la star et sa femme Lætitia en 1999, dans ce village où 28 propriétaires très particuliers se côtoient : nababs, célébrités et hommes d'affaires. A l'entrée, un grand panneau vous barre le passage : « Entrée privée. Voie sans issue. » Même les 1 700 habitants de Marnes, les autres, en savent peu sur ce quartier bunkérisé, cerné par les caméras de vidéosurveillance.

    « On ne peut y entrer qu'une fois par an, c'est le soir de la fête de la Saint-Jean, souffle un badaud qui habite la commune limitrophe de Ville-d'Avray, conscient de lâcher ici un petit secret. On défile avec une fanfare derrière des lampions, et les habitants du parc participent, certains viennent nous saluer. »

    Au cœur d'un ghetto de riches

    Ici ont notamment vécu Maurice Chevalier, Alain Prost - qui avait acheté une maison qui appartenait à Farah Pahlavi, l'ancienne femme du shah d'Iran - mais aussi Hugues Aufray ou Jacques Séguéla. C'est d'ailleurs dans l'hôtel particulier du publicitaire, lors d'un dîner en 2007, que se sont rencontrés Nicolas Sarkozy et Carla Bruni. Bref, un ghetto de riches qui vivent là en toute discrétion, entre le parc de Saint-Cloud et la forêt de Fausses-Reposes, près du centre équestre et du golf du haras de Jardy.

    Difficile d'évaluer le prix des villas… Et d'autant plus celle de Johnny Hallyday. On tente quand même de poser la question à l'agence de Marnes, spécialisée dans la vente immobilière de prestige, mais réputée pour sa discrétion lors des transactions. « C'est extrêmement compliqué, car on ne peut pas parler d'un prix réel de la propriété… On parle de la maison de Johnny Hallyday », répond Caroline Frizon, la directrice de l'agence.

    Celle de l'émir du Qatar est toujours sur le marché

    Certains sites d'actu people évoquent pourtant des tarifs oscillant entre 20 et 30 M€. « Cela n'a pas de sens. Vous pouvez avoir quelqu'un qui arrive, et qui sort 35 M€ car c'est Johnny », insiste-t-elle, convaincue que le nom d'un propriétaire joue « forcément » dans une transaction. De façon plus générale, il est en revanche « impossible de trouver une maison à moins de 3 M€ dans le parc », poursuit la spécialiste. « Et encore, à ce prix-là, cela sera déjà très difficile (sourire) ».

    La demeure plus onéreuse, celle construite par la famille de l'émir du Qatar, le cheikh Tamim Al Thani, a été mise en vente en 2015 pour… 100 M€. Toujours sur le marché, sa valeur se situerait aujourd'hui plutôt autour des 80 M€.

    Chez le chanteur, une salle de ciné professionnelle

    D'une surface de 900m², celle de Johnny, qui borde la rue de Jardy, a été totalement refaite en 2010. L'idole y avait notamment fait construire une véritable salle de ciné professionnelle. Sur son domaine de 5 500m², Johnny bénéficiait aussi d'un court de tennis et d'une piscine.

    Avec son décès, et la vente des maisons d'Hugues Aufray il y a deux ans et celle de Jacques Séguéla, dont la cession avait largement fait grimper les prix du marché dans le parc, on ne trouve plus vraiment de célébrité à Marnes. Plutôt des industriels et hommes d'affaires venus chercher « tranquillité, confidentialité et verdure » souffle l'agent immobilier. Et ce dans une ville sans commerce, mais considérée par l'Insee comme la plus riche de France, à en croire le revenu moyen par habitants.