Epidémie de peste porcine au Bénin
Quatre communes au sud du Bénin vivent depuis un mois une épidémie de peste porcine africaine, une maladie hautement mortelle. Les éleveurs paient le prix fort, plus de 15 000 porcs et porcelets décimés. Patrice Talon a dépêché vendredi ses ministres de la Santé et de l'Elevage dans les zones atteintes pour sensibiliser et faire des annonces de dédommagement.
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Quatre communes, pas très loin de la capitale Porto-Novo, sont fortement touchées. Dossouhoui Gaston, ministre de l'Elevage, situe sur l'ampleur des dégâts : « Plus de la moitié du cheptel sera décimée ».
Le cheptel de la région est évalué à plus de 50 000 têtes. Le périple des ministres commence par Dangbo, un des paradis du porc. Ici, les acteurs de la filière sont nombreux. Elie et son épouse sont éleveurs. Ils ont tout perdu du jour au lendemain : « J'ai perdu 30 bêtes, ma femme et moi n'avons plus d'animaux ».
Dans la salle, il y a plus de 500 personnes pour écouter les ministres. Message de compassion d'entrée, puis viennent les recommandations sur l'hygiène. « Il faut éviter de consommer la viande des animaux malades, d'incinérer les cadavres et de les enfouir dans le sol. Il faut éviter aussi de vendre », déclare Alassane Seidou, ministre de la Santé.
Derrière, son collègue de l'Elevage annonce les mesures de dédommagement : « L'Etat versera 2 000 FCFA pour les porcelets et pour les porcs adultes il vous dédommagera à 5 000 FCA ». Visiblement insuffisantes. Ça boude, ça ronchonne dans la salle.
Le maire et l'imprésario, fils du terroir, apaisent. Les ministres insistent sur la solidarité. La séance s'achève. A Dangbo ce vendredi, les gargotes de brochettes étaient fermées et on a aperçu aucun porc en divagation.
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