Le parquet de Paris a confié à l’inspection générale de la police nationale (IGPN) une enquête pour « recherche des causes de la disparition » d’une policière dans la Seine lors d’un exercice, vendredi, a-t-on appris dimanche 7 janvier de source judiciaire.
La policière de la brigade fluviale, âgée de 27 ans, a disparu dans le fleuve vendredi vers 10 h 50, lors d’un exercice de routine qui se déroulait à hauteur de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Elle n’avait toujours pas été retrouvée dimanche soir.
Les recherches sous-marines à l’aide d’un sonar n’ont donné jusque-là « aucun écho positif », ont fait savoir les pompiers dimanche. Les secours ont abandonné tout espoir de retrouver la plongeuse vivante et cherchent désormais son corps, ont-ils ajouté. Les opérations, interrompues avec la nuit, devaient reprendre lundi matin.
Un exercice « suicidaire » vu les conditions
Samedi, le syndicat UNSA-Police a demandé l’ouverture d’une enquête administrative sur les conditions dans lesquelles s’était déroulé cet exercice. « Rien ne motivait qu’on mette en place cet exercice alors qu’après le passage de la tempête, la Seine est en crue », a déclaré sur France Bleu Paris le secrétaire départemental adjoint du syndicat, Nicolas Pucheu.
Selon lui, la policière n’avait son diplôme de plongée sous-marine « que depuis trois semaines ». « C’était pour nous suicidaire de la mettre à l’eau. »
Après le passage de la tempête Eleanor, le niveau de la Seine est monté à Paris, atteignant dimanche soir environ 3,90 m à l’échelle du pont d’Austerlitz, ce qui correspond à la « vigilance jaune ». Elle devrait atteindre une cote maximum comprise entre 4,1 et 4,6 m dans les prochains jours, selon l’organisme de contrôle Vigicrues. Au total, six personnes sont mortes en France en raison des intempéries.
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