Dans l'usine PSA de Sochaux, le 6 mars 2014

Le groupe PSA compte supprimer 2200 emplois, dont 1300 emplois grâce aux nouvelles ruptures conventionnelles collectives.

afp.com/SEBASTIEN BOZON

Le groupe PSA compte supprimer 2 200 emplois, a annoncé ce mardi France Info. Une information confirmée par des sources syndicales qui précisent que 1300 emplois pourraient disparaître grâce au dispositif de rupture conventionnelle collective.

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Dans un tweet, par Jean-Pierre Mercier, délégué syndical central CGT affirme que 900 emplois pourraient également être supprimés via le dispositif du congés senior, qui permet à des salariés de cesser le travail quelques années avant leur retraite, tout en conservant leur contrat et une partie de leur salaire.

En contrepartie, la direction de PSA compte recruter 1 300 personnes en CDI et 2 000 jeunes en alternance.

Ces ruptures conventionnelles - qui existaient déjà à l'échelle individuelle - ont été introduites par la récente réforme du code du travail. Elles permettent des départs volontaires, selon une procédure moins risquée pour l'entreprise et a priori moins contraignante que la mise en oeuvre d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).

DÉCRYPTAGE >> Attention, les ruptures conventionnelles collectives arrivent!

Elles sont tout de même conditionnées à la signature d'un accord majoritaire avec les syndicats, homologué par l'administration. Le projet final sera examiné en comité central d'entreprise le 19 janvier prochain.

Une vague de plans sociaux va-t-elle déferler?

Hier, c'est la direction de la chaîne de prêt-à-porter Pimkie, appartenant à la galaxie Mulliez, qui a présenté aux élus du personnel un projet de 208 suppressions de postes en ayant recourt aux "ruptures conventionnelles collectives". Un projet vite abandonné, les syndicats ayant refusé de signer l'accord.

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Pour la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, les ruptures conventionnelles évitent aux salariés "le traumatisme du licenciement". Un avis que sont loin de partager les syndicats. Devant les députés de la commission des affaires sociales, début novembre, Véronique Descacq de la CFDT avait alerté des "dangers" de cette rupture conventionnelle collective. "C'est le sujet qui provoque le plus d'appels à l'administration de la part des comptables, des DRH, des entreprises au sens large, a expliqué la dirigeante syndicale. Vous avez peut-être devant vous une vague de plans sociaux." Le temps en ce début janvier semble lui donner raison.

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