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Gobee bike quitte Lille, Reims et Bruxelles

Pour l'instant, Gobee bike continue son service à Paris (ci-dessus, en novembre dernier devant une station de Vélib première génération) et à Lyon. Francois Bouchon/François Bouchon / Le Figaro

À cause du vandalisme qui affecte sa flotte, l'opérateur de vélos en libre-service sans borne se retire de trois villes quelques mois après s'y être implanté.

À peine arrivé, déjà parti. L'été dernier, Gobee bike qui propose des vélos en libre-service sans borne s'était installé à Bruxelles. À l'automne, la start-up avait débarqué en France avec des implantations notamment à Lille et à Reims. Les vélos vert pomme qu'on louait 50 centimes la demi-heure n'auront fait qu'un petit tour dans ces agglomérations.

Mardi, l'opérateur a annoncé son retrait de ces trois villes. Cela sonne comme un coup de tonnerre car Gobee était le premier opérateur à proposer ce service en France. Du coup, cela pose des questions sur la soutenabilité du modèle économique.

«J'ai simplement reçu un mail m'informant de leur décision, affirme au Figaro Catherine Vautrin, présidente du grand Reims. Leur façon de faire est très particulière d'autant plus que début décembre, un mois après leur arrivée, ils nous avaient dit être très satisfaits.» Si Gobee bike fait machine arrière de façon aussi brutale, c'est à cause du vandalisme qui affecte sa flotte. À Reims, par exemple, 380 bicyclettes sur les 400 mises à disposition en ville n'étaient plus utilisables au bout de deux mois d'utilisation. Selles volées, rayons voilés, cadenas endommagés, vélos vendus sur Le bon coin ou retrouvés dans le canal... les déprédations concernant les bicyclettes sont innombrables.

Problèmes techniques à Paris et à Lyon

Dans toutes ces villes, Gobee bike a envoyé un e-mail à ses clients justifiant l'arrêt de son service. «Ces dernières semaines, le vandalisme et les dégâts causés à notre flotte ont atteint des limites que nous ne pouvons plus surmonter (...). Nous ne pouvons plus supporter ni le coût financier, ni le coût moral des réparations», explique à Gobee bike à ses abonnés. L'opérateur s'est engagé à rembourser à chacun la caution de 15 euros exigée à l'inscription.

Même si cette start-up hong-kongaise montée par de jeunes entrepreneurs français réduit la voilure, elle n'abandonne pas toute ambition en France. Pour l'instant, elle continue son service à Paris et à Lyon. Mais, là aussi, elle rencontre des problèmes avec beaucoup de vélos très difficiles à déverrouiller. «Nous expérimentons actuellement des incidents techniques sur un certain nombre de nos vélos et nous sommes conscients que certains d'entre vous rencontrent des difficultés à déverrouiller un Gobee», reconnaissait début décembre la start-up dans un courriel adressé à ses abonnés parisiens.

Gobee bike a t-elle trouvé une solution pérenne? Peut-elle venir à bout du vandalisme dans les deux villes hexagonales où elle est encore présente? Compte-t-elle se retirer plus tard de Paris et de Lyon? Contactée, la start-up n'a pas répondu à nos appels mardi en fin d‘après-midi.

Gobee bike quitte Lille, Reims et Bruxelles

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55 commentaires
  • ARNAUD DE VAUBLANC

    le

    "Un coup de tonnerre" , rien que ça ? Honnêtement , combien y a-t-il de cyclistes ? Les voies cyclables sont presque toujours vides (chez moi à Courbevoie , c'est carrément toujours)

  • The_Thierry

    le

    Que risquent les délinquants qui vandalisent les vélos? pas grand chose dans notre société. Le "vivre ensemble" a bel et bien disparu

  • Steve Urkel

    le

    l’entreprise a subi des vols et dégradations dans tous les autres pays où elle s’est implantée. Elle a décidé de se retirer de trois villes italiennes (Florence, Turin et Rome) le 14 février dernier en invoquant également le vandalisme. Le 9 janvier, c’est Bruxelles qu’elle a décidé de déserter, toujours pour les mêmes raisons. « En quatre mois, 60 % de notre flotte a été détruite, volée ou privatisée » en Europe, affirme la société sur son site. Le problème est universel. Marianne et The Guardian relèvent que la Chine – où 16 millions de vélos partagés sont en circulation – est aussi concernée par de très nombreux cas de vols et dégradations de vélos partagés. Au Royaume-Uni, des bicyclettes de location sont jetées sur les rails, à Hong Kong, elles sont balancées dans la rivière.

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