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600 startups qui embauchent en télétravail en 2018

Marre du rythme “métro, boulot, dodo” ? Le site remotive.io a publié un document recensant les startups qui recrutent des “remote workers”, autrement dit des salariés travaillant à distance.

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Un employé de la startup KangoGift basé à Boston, depuis son poste de travail, chez lui, en République tchèque. (Petr David Josek/AP/SIPA)

Par Julia Lemarchand

Publié le 10 janv. 2018 à 17:26

Le site remotive.io a dévoilé en début de semaine une liste de 600 startups recrutant des collaborateurs travaillant 100% à distance. C’est trois fois plus que la première sélection réalisée il y a deux ans par ce site, dont la vocation est d’aider des personnes à trouver du travail à distance en startup en proposant offres d’emploi, conseils, webinars, Mooc….

La sélection de ces 600 startups a été réalisée sur la base de recherches et du retour des 25.000 membres de la communauté. Le Google Sheet renseigne le nom des startups, leur activité, les effectifs, la localisation du siège, le nom du fondateur ainsi que son compte Twitter (pour les candidatures spontanées). La liste ne précise pas le nombre, ni le type d’offres à pourvoir, mais il est bien question ici d’embauches de collaborateurs, et non de missions ponctuelles en freelance.

Regagner une qualité de vie perdue

“Ces startups recherchent surtout des profils techniques -  ingénieurs informatiques, experts de la data, graphistes et designers - mais pas seulement. De plus en plus, les entrepreneurs sont prêts à embaucher des personnes en télétravail pour leur support client (chargés d’affaires) et sur les fonctions support (RH, marketing, comptabilité)”, précise Rodolphe Dutel, fondateur de remotive.io, lancé en 2014.

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Une vraie tendance de fond qui s’explique selon ce dernier par un entremêlement de  facteurs. Les startups sont motivées par la difficulté à recruter des talents tech dans la Silicon Valley et par la flambée des salaires. Un phénomène qui a provoqué une forte augmentation des prix sur le marché immobilier à San Francisco et a participé à la dégradation des conditions de vie des employés de la tech (petits appartements, longs trajets).

Rodolphe Dutel en sait quelque chose. Ex-employé de Google, ce commercial passait 3 heures dans les transports le matin et le soir entre San Francisco et Mountain View, comme il l’explique dans sa tribune sur Medium. En 2013, ce dernier a fait le choix de travailler en télétravail lorsqu’il a quitté Google et pour rien au monde ne changerait son mode de vie aujourd’hui.

L’Europe aussi

Pas étonnant donc que la plupart des startups recensées dans la curation de remotive.io. soient basées Outre-atlantique. Cependant le phénomène s’étend désormais à l’Europe, dont la France, qui compte 14 startups dans la curation de remotive.io, dont les plus connues sont Heetch, Clustree, et Peopledoc. “Chacune recrute environ une dizaine de collaborateurs en télétravail”, relève Rodolphe Dutel.

Cet entrepreneur ne voit pas de frein à ce phénomène. “Serveurs, paiements, technologies en open source… Les startups fonctionnent déjà souvent de manière très décentralisée, pourquoi pas les travailleurs ?”, note le fondateur de Remotive.io.

L’exemple le plus emblématique est celui d’Auttomatic, derrière Wordpress. Pionnière en matière de flexibilité au travail, la startup a fini par fermer son siège à San Francisco l’été dernier, basculant ses 550 employés en télétravail à 100%.

Nouvelle donne pour les collaborateurs et pour les startups

Ce phénomène contribue en partie à rebattre les cartes dans l’écosystème. Désormais, on peut lancer une startup et trouver des compétences, partout dans le monde. La donne change aussi pour les collaborateurs : “avant, on disait aux profils techniques de partir aux US pour réussir leur carrière, désormais on peut décrocher de belles opportunités, y compris des postes à responsabilités, sans s’expatrier”. 

Quid du contrat de travail ? “Cela va dépendre de la localisation de l’entreprise. Celles qui n’ont pas de bureau en France ne vont pas être en capacité d’offrir un contrat type CDI. En fonction de son niveau de revenus, le mieux est alors d’opter pour le statut de micro-entrepreneur ou celui d’entreprise individuelle comme pour les professions libérales”, indique Rodolphe Dutel.

Julia Lemarchand

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