[Classement] Le top 100 des entreprises qui recrutent en 2018
Les 100 entreprises de notre enquête prévoient 141 000 embauches, portées par la numérisation de l’économie, mais aussi par la transformation énergétique.
Encore un indicateur au vert sur le front de l’emploi : les déclarations d’embauche de plus d’un mois ont augmenté de 8,6 % en un an, selon un bilan publié fin décembre par l’Urssaf, de 10,8 % dans l’industrie. Les entreprises recrutent plus que jamais. Une tendance confirmée par celles que « L’Usine Nouvelle » a interrogées. En effet, les volumes d’embauche prévus pour 2018 sont au plus haut. Les 100 plus gros recruteurs annoncent 141 000 recrutements, contre 123 000 l’an passé. Plus de la moitié des entreprises (55,4 %) anticipent un nombre d’embauches supérieur à celui de 2017. Elles n’étaient qu’un tiers il y a deux ans. Autre caractéristique de l’année à venir, une forte proportion de contrats pérennes. Les trois quarts des recrutements annoncés dans nos colonnes se feront en contrat à durée indéterminée. L’Urssaf relève d’ailleurs une croissance de 17 % des CDI entre novembre?2016 et novembre?2017, la tendance va donc se prolonger. Les difficultés à recruter, sur un marché de l’emploi en pleine mutation, poussent les entreprises à fidéliser les perles rares.
Bâtiment, énergie, transports
Les dix plus gros recruteurs 2018 de notre classement figuraient déjà parmi les onze plus importants de 2017. Grande stabilité, voire augmentation des besoins des entreprises du bâtiment, de l’eau et de l’énergie, comme Bouygues et Vinci, qui annoncent respectivement 1 900 et 1 500 recrutements de plus qu’en 2017, Engie, Saint-Gobain, Veolia… Les grands du transport, en particulier la SNCF et la RATP, ne calment pas non plus le rythme, pas plus que La Poste, portée par le développement de ses services bancaires, notamment aux entreprises, et Orange. Les cabinets de conseil, ingénieristes et ESN continuent à recruter de gros bataillons, notamment de cadres et d’ingénieurs. À noter : certaines grandes entreprises comme Airbus, Total, PSA et Renault ne nous ont pas communiqué leurs prévisions.
Ces embauches massives ne sont pas incompatibles avec des disparitions d’emplois. La SNCF annonce 2 000 suppressions de postes – essentiellement des départs à la retraite non remplacés – et 5 250 recrutements – notamment pour les contacts avec la clientèle et les infrastructures. L’économie se numérise, la révolution énergétique bouleverse les métiers, beaucoup d’entreprises renouvellent profondément leurs équipes, remplaçant les postes dont elles n’ont plus besoin par de nouvelles compétences difficiles à trouver. Selon une enquête de Pôle emploi, en 2017, 150 000 offres, soit 4,7 %, ont été abandonnées faute de postulants. 88 % des entreprises que nous avons interrogées citent l’insuffisance de candidats comme une raison de leurs difficultés. 2018 devrait être une bonne année pour les cabinets de recrutement…
méthodologie
Enquête réalisée du 20?novembre au 1er?décembre 2017 à partir d’un questionnaire élaboré par la rédaction de « L’Usine Nouvelle » et envoyé à près de 500 entreprises de l’industrie, des services à l’industrie et du numérique.
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