BFMTV
Amérique du Nord

Un village limousin réclame au MET de New York le retour de "son reliquaire"

L'entrée du Metropolitan Museum of Art de New York, le 8 janvier 2009

L'entrée du Metropolitan Museum of Art de New York, le 8 janvier 2009 - DON EMMERT / AFP

Une petite commune de 7000 habitants dans le Limousin réclame au musée d'art de New York un reliquaire, offert au musée il y a plus d'un siècle.

Saint-Yrieix-La-Perche, petite commune de Haute-Vienne située dans le Limousin, réclame la restitution d'un reliquaire du XIIIe siècle conservé depuis plus de cent ans par le Metropolitan Museum of Art (MET) de New York, et dont elle affirme être le "seul propriétaire".

La mairie a officiellement demandé par courrier au MET, mardi 10 janvier, la restitution de ce reliquaire, un buste d'or et d'argent incrusté de pierres précieuses censé avoir contenu les ossements du crâne de Saint Yrieix.

Le reliquaire exposé à New York depuis 1907

L'original de la précieuse reliquaire est "exposé de manière permanente depuis 1907 à New York" tandis qu'une copie est conservée à la collégiale Saint-Yrieix. Ce buste du fondateur au VIe siècle du monastère de Saint-Yrieix a été reconnu comme étant une copie exécutée au tournant du siècle dernier par un sculpteur-orfèvre londonien, à la demande d'un marchand d'art anglais.

L'original cédé par les religieux 

L'original daté du XIIIe siècle aurait quitté Saint-Yrieix en 1906, cédé par les religieux qui en avaient la garde au sein de la collégiale. Or la commune en était "le seul et légitime propriétaire", affirme les services de la ville. 

Le célèbre banquier d'affaires et amateur d'art américain JP Morgan l'aurait acquise avant qu'en 1917, ses héritiers joignent le précieux reliquaire à leurs diverses donations au MET de New York. 

La commune de 7000 habitants estime en être "le seul et légitime propriétaire", affirme les services de la ville. La commune espère un accord "à l'amiable" avec le musée new-yorkais, mais "s'il refuse, la ville, qui est dans son bon droit, pourra engager une action civile", prévient-elle.

S.Z avec AFP