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Un Brexit sans accord ferait perdre 500.000 emplois au Royaume-Uni

Faute de données chiffrées publiées par le gouvernement de Theresa May, le maire de Londres Sadiq Khan a publié les siennes, évaluées par le consultant Cambridge Econometrics.

Par Les Echos

Publié le 11 janv. 2018 à 13:39

Sans accord sur le Brexit avec ses partenaires européens, le Royaume-Uni pourrait perdre 482.000 emplois et 50 milliards de livres en investissements d'ici 2030, affirme un rapport commandé par le maire de Londres Sadiq Khan et publié ce mercredi. 

 Si le gouvernement continue de mal négocier, on risque de se diriger vers une décennie perdue, de faible croissance et de peu d'emplois 

Le consultant Cambridge Economics a étudié cinq scénarios portant sur neuf secteurs d'activité, allant du Brexit « dur » à une sortie plus favorable au Royaume-Uni. Dans le cas d'un échec des complexes et périlleuses négociations en cours entre Londres et Bruxelles sur la départ de la Grande-Bretagne du bloc européen, ce seront la finance et les services -essentiellement situés à Londres-, qui en subiront le plus violemment les effets : ils perdraient 119.000 emplois.

87.000 emplois en danger à Londres

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Les sciences et les techonomogies en perdraient 11.000, la construction 5.000, et le secteur de la création 6.000. Au total ce sont 87.000 emplois qui sont en danger dans la capitale britannique si Theresa May ne parvenait pas à obtenir une période de transition de deux ans pour aider le monde économique britannique à franchir ce délicat passage. « Si le gouvernement continue de mal négocier, on risque de se diriger vers une décennie perdue, de faible croissance et de peu d'emplois », s'alarme Sadiq Khan dans un commentaire du rapport.

Une sombre image ressort donc de ce rapport produit à l'initiative du maire travailliste de Londres face à l'incapacité du gouvernement de Theresa May, et notamment de David Davis, le ministre en charge du Brexit, à produire des éléments chiffrés sur les conséquences économiques du Brexit. Le responsable en chef britannique des négociations avec Michel Barnier, son alter ego à la tête de l'équipe des négociateurs européens, écarte de son côté ces critiques en affirmant « travailler pour assurer le meilleur et le plus ambitieux accord de Brexit pour le Royaume-Uni tout entier ». En s'estimant rassuré par l'accord à l'amiable scellé en décembre au cours d'un conseil européen lors duquel les partenaires de Londres ont accepté le principe de l'ouverture de la deuxième phase de négociations sur le Brexit, qui doit prendre effet en mars 2019

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