La Turquie commémore la sanglante tentative de coup d'Etat du 15 juillet 2016 contre le président Recep Tayyip Erdogan, le 15 juillet 2017 à Istanbul

La Turquie commémore la sanglante tentative de coup d'Etat du 15 juillet 2016 contre le président Recep Tayyip Erdogan, le 15 juillet 2017 à Istanbul.

afp.com/YASIN AKGUL

Les autorités turques ont réintégré par décret-loi plus de 1800 fonctionnaires qui avaient été limogés dans le cadre des purges lancées après le putsch manqué de juillet 2016, rapporte ce vendredi l'agence de presse étatique Anadolu. Depuis ce coup de force raté, plusieurs purges ont eu lieu notamment en décembre dernier ou en octobre 2016.

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Ces 1823 personnes avaient été initialement radiées après avoir été accusées d'avoir téléchargé ByLock, une messagerie cryptée qu'Ankara considère comme l'outil de communication privilégié des putschistes.Mais les autorités ont annoncé fin décembre avoir déterminé que plusieurs milliers de personnes avaient téléchargé l'application en question à leur insu.

140 000 personnes limogées ou suspendues

Plus de 140 000 personnes ont été limogées ou suspendues des institutions turques depuis la tentative de coup d'Etat imputée par Ankara au prédicateur Fethullah Gülen, installé aux Etats-Unis et qui nie les faits.

En outre, environ 55 000 personnes ont été incarcérées dans le cadre de ces purges qui ont également touché les milieux prokurdes et des médias critiques.

Parmi les personnes réintégrées par le décret-loi publié dans la nuit de jeudi à vendredi, figurent notamment 544 employés du ministère de l'Education nationale, 458 de la direction générale de la Sûreté et 204 du ministère de la Santé, selon un décompte d'Anadolu.

Un salaire, mais pas de compensation

Elles recevront un salaire pour toute la durée durant laquelle elles sont restées sans emploi, mais ne peuvent demander de compensation, ajoute Anadolu.

Le procureur d'Ankara a déclaré fin décembre que 11 480 personnes ont téléchargé ByLock sans le savoir, en voulant accéder à d'autres applications mobiles. Une stratégie des réseaux gulénistes, selon lui, pour masquer les véritables utilisateurs de la messagerie.

262 personnes ont par ailleurs été radiées par le décret-loi paru dans la nuit de jeudi à vendredi.

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