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Police-Justice

Mutuelles de Bretagne: Richard Ferrand "agacé" par l'affaire qui le touche

L'ancien ministre fait l'objet d'une nouvelle plainte de l'association Anticor, dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne. Le parquet national financier a ouvert une information judiciaire pour "prise illégale d'intérêt". Richard Ferrand estime sur BFMTV que la décision du parquet national financier est "mécanique".

Richard Ferrand est de nouveau visé par la justice. Le parquet national financier ouvre une information judiciaire pour "prise illégale d'intérêt" dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne, a appris BFMTV, confirmant une information du Canard enchaîné. L'instruction a été ouverte il y a dix jours, et le juge d'instruction Van Ruymbeke a été désigné pour enquêter.

L'affaire avait pourtant été classée sans suite en octobre dernier par le parquet de Brest. Mais l'association Anticor avait annoncé aussitôt la possibilité de déposer plainte en se constituant partie civile.

La "suite logique des choses" pour Ferrand

Richard Ferrand était soupçonné d'avoir favorisé l'entreprise de son épouse dans le choix de locaux pour un centre de soins pour personnes âgées que voulaient ouvrir les Mutuelles de Bretagne, qu'il dirigeait à l'époque. Cette dernière avait acquis un bien immobilier pour 375.000 euros, "financé" par les loyers versés par les Mutuelles de Bretagne, selon la plainte d'Anticor. L'affaire avait coûté son poste de ministre à Richard Ferrand.

A BFMTV, le patron des députés LaREM explique que cette décision du parquet national financier est "mécanique" après un dépôt de plainte et affirme qu'il y voit "la suite logique des choses". "J'ai ma conscience, la justice suit son cours. J'ai confiance dans la justice de mon pays", reprend Richard Ferrand. Invité de Ruth Elkrief, il admet toutefois que "c'est agacant d'être mis en cause quand on sait au fond de soi qu'on n'a rien commis. C'est agaçant de voir son nom mis en cause dans cette affaire". Il affirme pourtant qu'il "participera à toute la procédure: plus tôt ce sera fini, plus tôt je pourrai venir constater chez vous que c'est fini".

A. K.