Le chef de l'ONU veut relancer l'enquête sur les armes chimiques en Syrie

Jeudi, le secrétaire général de l'ONU a appelé à relancer les efforts pour punir les responsables d'attaques chimiques en Syrie.

La Rédaction
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Conseil de sécurité de l'ONU, le 18 janvier 2018 à New-York.
Conseil de sécurité de l'ONU, le 18 janvier 2018 à New-York. ©AFP or licensors

Ce jeudi 18 janvier, le secrétaire général de l’ONU a appelé à relancer les efforts pour punir les responsables d’attaques chimiques en Syrie.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé jeudi le Conseil de sécurité à relancer les efforts pour punir les responsables d'attaques chimiques en Syrie après les vetos russes en novembre sur la poursuite des enquêtes internationales. L'usage d'armes chimiques dans le conflit syrien qui dure depuis près de sept ans « remet sérieusement en cause le tabou planétaire contre ces armes de destruction massive », s'est alarmé Antonio Guterres. « Si l'usage d'armes chimiques en Syrie est à nouveau établi, la communauté internationale doit trouver une manière appropriée d'identifier les responsables et de leur demander des comptes », a-t-il ajouté.

«Un effort intentionnel de semer la confusion»

À deux reprises en novembre, la Russie – alliée du président syrien Bachar al-Assad – a fait usage de son droit de veto au Conseil de sécurité pour bloquer le renouvellement du mandat d’experts internationaux chargés d’enquêter sur les armes chimiques en Syrie. Un mois plus tôt, les enquêteurs du JIM – mission d’enquête conjointe créée en 2015 par l’ONU et l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) sur une initiative américano-russe – avaient conclu à la responsabilité du régime syrien. Ils avaient accusé l’armée de l’air d’avoir perpétré le 4 avril 2017 une attaque contre le village de Khan Cheikhoun ayant fait plus de 80 morts.

Moscou avait rejeté ces conclusions, reprochant aux experts de ne pas s'être rendus sur place et de s'être appuyés sur des témoins accusés d'avoir des liens avec l'opposition au régime de Bachar al-Assad. L'ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies Nikki Haley a envoyé en janvier une lettre à M. Guterres dénonçant les arguments de la Russie. Moscou « semble représenter un effort intentionnel de semer la confusion et de protéger l'usage continue d'armes chimiques par le régime Assad », a-t-elle écrit dans le document consulté par l'AFP.

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Ce courrier a été perçu comme posant les bases d’un nouvel effort américain auprès du Conseil de sécurité pour relancer l’enquête. La mission du JIM a pris fin en novembre mais l’OIAC présente ses propres rapports rédigés lors de missions en Syrie. L’une de ces enquêtes, dont les conclusions ont récemment été soumises au Conseil de sécurité, indique que du gaz sarin a été utilisé lors d’une attaque contre le village de Latamneh le 30 mars 2017.

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