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La prothèse de genou connectée, une première mondiale présentée à Brest

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Un consortium piloté par le CRHU de Brest travaille sur une prothèse de genou connectée. D'ici cinq ans, elle pourrait être implantée chez les patients. Une innovation inédite dans le monde.

Grâce à la réalité virtuelle, les chirurgiens pourront être encore plus précis.
Grâce à la réalité virtuelle, les chirurgiens pourront être encore plus précis. © Radio France - Pauline Kerscaven

Aujourd'hui, le patient s'adapte à sa prothèse. Demain, ça sera tout le contraire grâce à "FollowKnee", un projet de prothèse de genou connectée.  Il est porté par le CHRU de Brest et animé par l'équipe brestoise du Laboratoire de traitement de l'information médicale (Latim). 

L'innovation associe des chercheurs et des entrepreneurs et elle entre tout juste dans sa phase de lancement, grâce au financement par l'Etat de 7,9 des 24 millions d'euros que coûte le projet.   

A quoi ressemblera la prothèse ?  

Cette prothèse réalisée sur mesure, aux dimensions du genou du patient, sera imprimée en 3D. Et elle contiendra des petits capteurs. Ils vont mesurer  la température et le taux de PH. Ces résultats seront transmis aux médecins par Bluetooth. 

Objectif : suivre le fonctionnement mécanique et détecter les infections. "On sera capable d'obtenir un signal d'alerte très tôt, ce qui nous permettra ensuite d'enclencher des traitements les plus efficaces possibles très tôt", explique le professeur Eric Stindel, chirurgien orthopédiste et directeur du Latim.    

Premier défi de cette innovation : que le corps humain accepte de l'électronique. Les chercheurs vont donc devoir travailler sur les composants. Le second : l'alimentation de ces capteurs. Pour recharger les batteries, le patient pourrait être placé dans un champ électromagnétique.  

Autre défi de taille : la précision. Grâce à des technologies de réalité augmentée, le chirurgien pourra être précis au millimètre près.    

Les besoins en prothèses du genou devraient augmenter de 600% d'ici 2030 - Pr Eric Stindel

Après toutes les phases de recherches, l'étude clinique débutera dans trois ans, sur 220 patients, à Brest et ailleurs, avec les nouvelles prothèses, mais sans les capteurs. Ce n'est que dans cinq ans que la prothèse connectée sera implantée chez trente patients. Elle devrait ensuite être validée et commercialisée.  

Et le marché est en plein boom. "Les besoins en prothèse de genou devraient augmenter de 600% d'ici 2030", selon Eric Stindel. En cause notamment : une obésité croissante et une "épidémie" d'arthrose. Et puis si elle fonctionne, "FollowKnee" pourrait être transposée aux chevilles, aux épaules et même aux hanches.

Le professeur Eric Stindel au premier plan, avec Jean Chaoui, fondateur de la société Imascap.
Le professeur Eric Stindel au premier plan, avec Jean Chaoui, fondateur de la société Imascap. © Radio France - Pauline Kerscaven

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