Des bicyclettes de la compagnie Mobike, prestataire de vélos en partage, à Shanghai, le 2 février 2017

Des bicyclettes de la compagnie Mobike, prestataire de vélos en partage, à Shanghai, le 2 février 2017

afp.com/Johannes EISELE

Les vélos connectés mais sans bornes continuent d'arriver dans les villes. Et en particulier à Paris où un quatrième opérateur se lance ce mercredi, suscitant l'agacement de certains élus parisiens. Le Chinois Mobike déploie dans un premier temps environ un millier de vélos dans la capitale, mais compte à terme disposer de "plusieurs dizaines de milliers" d'engins, selon l'entreprise.

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DÉCRYPTAGE >> Après le Vélib, le free-floating s'affranchit des bornes et libère le transport

Le premier opérateur à se lancer à Paris a été le chinois GoBee.bike à l'automne, suivi par Ofo (également chinois) et oBike (singapourien). Disséminés en ville, ces vélos sont géolocalisables via une application mobile. Ils se louent en scannant un code-barre, qui déverrouille l'antivol, moyennant 50 centimes la demi-heure. L'usager dépose ensuite le vélo où il le souhaite, sans l'attacher.

Vol et vandalisme

Ces engins sont exposés au vol et au vandalisme, et certains élus comme Pierre Aidenbaum, le maire du 3e arrondissement, se sont inquiétés de leur stationnement gênant en dehors des parkings. La mairie de Paris a promis "d'encadrer et réguler" le service et espère financer de nouveaux "emplacements dédiés" grâce à une redevance imposée aux opérateurs.

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Selon Mobike, le système de GPS/GSM installé sur ses vélos lui permettra de suivre chaque vélo, facilitant la récupération pour maintenance des deux6roues endommagés. Les vélos sont par ailleurs sans rayon, sans chaîne et sans chambre à air pour être plus robustes, indique la société. Mobike revendique 200 millions d'utilisateurs pour ses vélos dans le monde, répartis dans 200 villes et 13 pays.

Le déploiement de ces services de vélos "flottants" est concomitant au changement d'opérateur très chaotique du service de vélo Vélib', de JCDecaux vers Smovengo. Cette transition pâtit de retards notamment dus à la lenteur de l'installation des nouvelles stations, au point que le nouvel opérateur sera pénalisé d'un million d'euros et que l'abonnement du mois de janvier sera remboursé, selon le Syndicat Autolib' Vélib' Métropole.

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